Manifestation du Front commun à Victoriaville : une voix forte et engagée

C’est avec conviction que des représentantes du Front commun (CSN, CSQ, FTQ et APTS) ont exprimé leur déception face à l’attitude du gouvernement provincial, lundi matin, devant les bureaux victoriavillois du député d’Arthabaska, Eric Lefebvre. En cette première journée de grève, environ 500 syndiqués étaient sur place afin d’appuyer les revendications du Front commun.

En plus de ce point de presse, plusieurs lignes de piquetage ont été établies devant les écoles et centres de formation, le Cégep de Victoriaville ainsi que les établissements du réseau de la santé et des services sociaux. Les porte-paroles du Front commun ont fait valoir que la nouvelle offre de Québec était dérisoire, parlant même d’un mépris du gouvernement. La partie syndicale souhaite un rattrapage salarial, une protection contre l’inflation et de meilleures conditions de travail.

« Merci d’être là pour nos enfants. On est tous ici des gens dévoués qui souhaitent offrir des services de qualité à la population », a lancé Véronique Neth, de l’APTS CIUSSS MCQ. Mme Neth espère que le gouvernement sera beaucoup plus à l’écoute des syndiqués. « La reconnaissance n’est pas au rendez-vous », résume-t-elle.

Karine Bolduc, du Syndicat du personnel de soutien scolaire des Bois-Francs – affilié à la CSN – , a souligné la grande importance de ces employés dans le réseau de l’éducation. « Sans eux, l’école prend le bord. On va lutter jusqu’au bout, car on en a assez de se faire niaiser et d’être sous-payés », a-t-elle déclaré.

Nancie Lafond, du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs (SEBF-CSQ), demande au député Lefebvre de ne pas rester inactif dans ce dossier. « Nous voulons que notre député livre un message important, sérieux et collectif. M. Lefebvre, vous vous êtes engagé à véhiculer nos messages au gouvernement. C’est maintenant le temps de passer aux actes », dit-elle.

Mme Lafond insiste sur les impacts négatifs de la pénurie de main-d’œuvre dans ce domaine. « Si on veut attirer davantage la relève, ça passe par l’amélioration des conditions de travail et du salaire. Les employés de soutien méritent mieux. Nous sommes convaincus et déterminés », clame-t-elle.

Les quelque 420 000 membres du Front commun seront de nouveau en grève du 21 au 23 novembre si aucune entente n’est conclue. Le spectre de la grève illimitée plane même de plus en plus. Les écoles primaires et secondaires étaient en grève jusqu’à 10 h 30. Quant au Cégep, ça se termine à midi.

La grève s’étend sur toute la journée dans les établissements de santé, mais la loi des services essentiels est en application.