L’Ordre Victorien revu et renouvelé
Nouvelle image de marque, ajout de deux nouvelles catégories et création du Conseil de l’Ordre, bref, Victoriaville propose, comme le dit le maire Antoine Tardif, une nouvelle version, « un Ordre Victorien 2.0 » afin de redonner toutes ses lettres de noblesse à la plus haute distinction remise par la Ville.
À ce jour, l’Ordre Victorien compte pas moins de 40 membres, dont 30 personnalités (certaines à titre posthume) et 10 organismes et institutions. Pourtant, un récent sondage a révélé qu’à peine 12% des Victoriavillois connaissent l’Ordre Victorien. « C’est pourquoi on lance aujourd’hui ni plus ni moins l’Ordre Victorien 2.0. On veut s’appuyer sur la formule existante, mais la propulser vers de nouveaux sommets et aller encore plus loin avec cette haute distinction. On veut donner à l’Ordre Victorien toutes les lettres de noblesse qui lui reviennent afin qu’on puisse honorer comme il se doit les grands Victoriavillois inspirants afin qu’ils puissent être mieux connus et reconnus et en inspirer d’autres à suivre leurs traces », a exprimé le maire Antoine Tardif.
Il est important, a-t-il signalé, de démocratiser l’événement afin que l’Ordre Victorien soit une distinction reconnue à sa juste valeur. « On veut continuer à honorer les gens pour leur accomplissement d’une vie et d’une longue carrière, mais on veut aussi, avec l’ajout de nouvelles catégories, souligner les exploits ponctuels survenant en cours d’année afin qu’ils soient honorés. On veut souligner l’apport remarquable de tous à Victoriaville, des jeunes et moins jeunes, et des gens issus de tous les milieux », a fait valoir le maire Tardif. Cette nouvelle mouture permettra, selon lui, « de moderniser l’Ordre Victorien et d’en étendre son rayonnement et sa reconnaissance ».
Pour Antoine Tardif, il est important d’éprouver un sentiment de fierté pour la ville, mais surtout on doit être fier des individus et des organismes qui la composent. « C’est ce qui, à mon sens, nous permet d’avoir une ville aussi exceptionnelle, verte, dynamique et si innovante. Il est essentiel de souligner et de reconnaître les personnalités d’exception qui contribuent activement au développement de notre ville, de reconnaître leur apport, leur impact, leur capacité à faire une différence, leur rayonnement, leur influence et leurs exploits. »
Nouvelles catégories
La présidente du Comité des communications et des relations citoyennes, la mairesse adjointe Caroline Pilon, a expliqué que le comité a tout revu afin de redorer l’image de l’Ordre Victorien. Une réflexion qui a mené à l’ajout de deux nouvelles distinctions, « Victoriavillois inspirant, Victoriavilloise inspirante » et « Citoyen de l’année, citoyenne de l’année ».
« La distinction Victoriavillois inspirant, Victoriavilloise inspirante ira à une personne dont la notoriété personnelle régionale ou nationale procure un sentiment de fierté général au sein de la population en plus de faire rayonner le nom de Victoriaville quand cette personnalité s’identifie comme étant native de la ville ou y ayant vécu pendant plusieurs années », a indiqué la mairesse adjointe. Un ou une récipiendaire est prévue annuellement. Mais il pourrait exceptionnellement y en avoir deux.
Quant à la distinction Citoyen de l’année, citoyenne de l’année, elle soulignera « une performance, un résultat ou une action d’exception remarqués par des citoyens dans la dernière année, peu importe le domaine (sport, études, environnement, engagement social ou autre) », a fait savoir Mme Pilon.
Le nombre de récipiendaires annuels pourrait varier d’un à deux, ou même davantage, selon les performances dignes de mention enregistrées au cours de l’année. Pour solliciter des candidatures justement, un appel public est lancé. « Nous avons véritablement l’intention de démocratiser l’événement et de permettre à la population d’être partie prenante », a souligné la mairesse adjointe. Les citoyens pourront donc soumettre leurs propositions d’ici le 15 janvier 2024, Des formulaires à cet effet seront disponibles en ligne sur le site Web de la Ville et en format papier dans les bibliothèques municipales.
Une fois les candidatures reçues, le Conseil de l’Ordre Victorien agira comme jury pour déterminer les récipiendaires, lesquels seront dévoilés lors d’une cérémonie qui, dorénavant, change de lieu, quittant le Pavillon Arthabaska pour le cabaret Guy-Aubert (l’un des membres de l’Ordre Victorien) du Carré 150. « Avec tous les changements et la nouvelle image de marque, il fallait, a soutenu Caroline Pilon, un lieu de prestige pour une distinction de prestige. »
Le Conseil de l’Ordre Victorien
La nouvelle mouture de l’Ordre Victorien comprend aussi la mise en place du Conseil de l’Ordre Victorien. À sa présidence, le conseil municipal a nommé Claude Raymond, lui-même membre de l’Ordre depuis 2018. Huit autres personnes composent le Conseil de l’Ordre Victorien, à savoir Josée Crête, Guy Désilets, Bruno Fréchette, Éric Gardner, Jocelyne Lévis, Caroline Pilon, Raymond Tardif et Rock Tourigny.
« Toutes des personnes qui croient à la reconnaissance comme moyen de tisser davantage le lien social, des personnes qui ont choisi de défendre et de promouvoir la reconnaissance comme valeur contributive au dynamisme d’un milieu. Chacune d’elles a été retenue pour ses compétences, son implication et sa notoriété », a mentionné le président Claude Raymond.
Mandataire du conseil municipal, le Conseil de l’Ordre, a-t-il dit, aura à présenter son plan d’action pour l’année aux élus et, à la fin, faire sa reddition de compte. Son rôle principal, a-t-il exposé, vise à s’assurer que la reconnaissance, comme valeur qui contribue au dynamisme du milieu, se développe.
Parce que, pour Claude Raymond, « la plus haute distinction ne veut rien dire avec 12% de notoriété dans un milieu ». « Ainsi, tous les gestes que posera le Conseil de l’Ordre Victorien iront dans le sens d’augmenter cette notoriété de la reconnaissance dans le milieu comme valeur importante et contributive à l’appartenance, au dynamisme et au lien social. Car la reconnaissance, bien au-delà de la tape dans le dos et des bons mots, c’est d’abord quelque chose qui nous grossit le cœur, qui nous fait du bien, qui nous encourage à aller plus loin quand on la reçoit et qui constitue une source d’inspiration », a-t-il fait valoir.