Les ventes de résidences en baisse en 2023
Au Québec, les ventes résidentielles ont reculé de 13% en 2023, selon les récentes statistiques publiées par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.
Il s’est vendu l’an dernier 75 853 résidences, 10 995 transactions de moins qu’en 2022.
L’agglomération de Victoriaville n’échappe pas à la tendance provinciale. Au cours des 12 derniers mois, 380 ventes ont été conclues, dont 322 résidences unifamiliales, une diminution de 7% par rapport à l’année précédente.
Le prix moyen a augmenté de 2% pour s’établir à un peu plus de 300 300 $ alors que le prix médian est demeuré stable à 269 000 $.
De plus, 23 condos et 35 plex (de deux à cinq logements) ont aussi été vendus en 2023 dans l’agglomération de Victoriaville.
Un regard sur le quatrième trimestre de 2023 montre une régression de 10% des ventes résidentielles , 72 ventes conclues pour un prix moyen de quelque 307 000 $ et un prix médian s’élevant à près de 280 400 $.
À l’échelle du Québec, le prix médian des résidences unifamiliales n’a subi aucune variation par rapport à 2022 demeurant à 416 500 $.
On a observé dans la province en 2023 une accélération de l’accumulation des propriétés disponibles. Le nombre d’inscriptions en vigueur s’est établi à 32 154, un bond de 24% par rapport à 2022. Dans l’agglomération de Victoriaville, le nombre d’inscriptions atteint 121.
Les statistiques québécoises font état, par ailleurs, d’un plus grand délai de vente moyen pour les maisons unifamiliales, 54 jours, 13 de plus qu’en 2022.
À Victoriaville, le délai de vente, l’an passé, a augmenté de 16 pour atteindre 54 jours en moyenne.
Par contre, pour le dernier trimestre 2023, le délai a connu une baisse de 4 pour se situer à une moyenne de 48 jours, toujours pour les propriétés unifamiliales.
Commentant le quatrième trimestre, le directeur du Service de l’analyse de marché à l’APCIQ, Charles Brant, souligne qu’il témoigne d’un marché où les premiers acheteurs se font encore moins nombreux. « On observe deux phénomènes qui les incitent à remettre à plus tard leur projet d’achat : le climat d’incertitude économique et les expectatives de baisse des taux d’intérêt en 2024 », note-t-il.
Cela explique donc une fin d’année avec un faible niveau transactionnel et relativement peu de propriétés disponibles à la vente. Il en résulte une stagnation du marché qui, précise-t-il, se veut favorable aux vendeurs.