Les industriels attendus au premier colloque en économie circulaire

Le Carré 150 de Victoriaville accueillera une centaine de personnes, les 17 et 18 octobre, à l’occasion du tout premier colloque en économie circulaire ayant comme thème « La circularité, un avantage compétitif pour les industriels ».

L’événement s’inscrit dans cette volonté de Victoriaville de devenir une référence en économie circulaire et de propulser les initiatives innovantes en développement durable.

La Cité de l’innovation circulaire et durable, le Consortium de recherche et innovations en bioprocédés industriels au Québec (CRIBIQ), Cascades et la Ville de Victoriaville s’unissent pour organiser ce colloque qui s’adresse spécifiquement aux industriels.

Et le choix de Victoriaville pour la tenue de l’événement allait de soi. « Victoriaville a toujours été une ville très avancée, un précurseur en matière de développement durable. On s’est dit que ce serait bien de marquer le pas et de tenir un premier colloque de l’économie circulaire à Victoriaville », souligne Cristina Marques, vice-présidente, gestion des programmes de financement au CRIBIQ.

Au Québec, observe-t-elle, l’indice de circularité, qui se situe à 3,5%, est « une catastrophe ».  Un taux bien inférieur à celui des Pays-Bas qui enregistre l’un des indices les plus élèves, bien que l’on constate un léger recul de l’indice qui a régressé de 26% à 25%. Une certaine limite semble avoir été atteinte, note Cristina Marques.

« Le message qu’on entend aux Pays-Bas, c’est qu’on ne peut plus agir seul dans notre coin. Il faut se mettre ensemble. Cela peut se faire par un regroupement d’organismes, de gens, d’entreprises qui ont le même but commun et qui se mettent ensemble pour réaliser une initiative, expose-t-elle. C’est aussi ce qui se fait, ce qu’on voit au Québec, dans les régions qui se prennent en main. Oui, les stratégies nationales doivent être en place, c’est incontournable, mais les actions véritables se font en région. »

Les régions, dans un proche avenir, auront à établir leurs créneaux porteurs, leurs priorités. « Par exemple, avec le fleuve, le Bas-Saint-Laurent travaille avec ce qui est marin et le bioalimentaire », mentionne la représentante du CRIBIQ.

« Chez nous, on privilégie le secteur industriel et on travaillera avec la Vallée de la transition énergétique. Mais il faut se parler.  Il faut mutualiser nos forces et travailler ensemble », renchérit Josée Morissette, conseillère aux communications à la Cité de l’innovation circulaire et durable.

Le colloque

La première édition du colloque s’ouvrira avec les mots de bienvenue d’André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre responsable du Centre-du-Québec et d’Antoine Tardif, maire de Victoriaville.

La rencontre réunira aussi des conférenciers provenant d’un peu partout, notamment une sommité d’Amsterdam, mais aussi Franck Aggeri, un Français qui a publié un bouquin sur l’économie circulaire. « Il va secouer certains mythes. C’est intéressant, on veut savoir les vraies choses. L’important c’est d’avoir un constat, indique Cristina Marques. Après, on fait quoi? On espère que les panels de l’après-midi amèneront des solutions, car il y a de belles initiatives qui se mettent en place. »

Trois panels différents seront proposés aux participants. Des panels éclectiques faisant appel à toutes sortes d’entreprises, des grandes, des PME, d’autres étant en démarrage. Certaines établies à Victoriaville et d’autres provenant de la région.

Certaines de ces entreprises lancées avec un certain modèle ont entrepris, en cours de route, le virage de l’économie circulaire. D’autres ont vu le jour avec cette culture.

En avant-midi, les conférences proposées traiteront notamment de l’état de la circularité au Québec, d’aujourd’hui vers les tendances futures, et des coopératives dont il faut s’inspirer. 

On ne peut non plus faire fi de l’intelligence artificielle. « Cela fait partie du virage numérique. On nous parlera de cas concrets et des avantages. Ce n’est pas nécessairement compliqué. Il suffit parfois d’une tablette et d’une bonne idée. On démystifiera le concept », indique Josée Morissette.

Le colloque abordera aussi la question financière, la question de l’argent, avec une conférence sur l’écofiscalité que prononcera Lyne Latulippe de l’Université de Sherbrooke.

Démocratiser le concept

Avec ce colloque, les organisateurs veulent démocratiser la notion d’économie circulaire et la rendre accessible.

« On souhaite qu’à la fin du colloque, les entreprises aient pu entendre une expérience, rencontrer quelqu’un pour leur permettre d’aller encore plus loin pour certaines ou encore de faire un peu de plus ou même un premier pas pour d’autres », mentionne Cristina Marques.

Immersion chez Cascades

Les places sont limitées pour la deuxième journée. Soixante personnes vivront, le 18 octobre, une immersion dans l’univers Cascades.

Les participants quitteront l’Hôtel le Victorin en autobus électriques à destination de Kingsey Falls.

Ils seront accueillis au Parc Marie-Victorin par la direction de Cascades avant de visiter l’usine Cascades Groupe Tissu, le centre de recherche et développement, l’usine de traitement des eaux et la Miellerie King.

Le dîner sera suivi d’une conférence réunissant des dirigeants de Cascades. « Ces gens ont été des pionniers il y a 60 ans. Ce sont de beaux modèles », fait valoir Josée Morissette.

Cette visite à Kingsey Falls mettra fin à ce premier colloque dont Josée et Cristina parlent avec enthousiasme. « On veut que ces deux journées soient inspirantes, accessibles et énergisantes », exprime Josée.

« Un colloque unique, s’adressant aux industriels, fait sur mesure pour eux. C’est le premier d’une série de plusieurs autres », souhaite Cristina Marques.

Pour connaître la programmation : https://cribiq.qc.ca/nos-services/evenements/la-circularite-un-avantage-competitif-pour-les-industriels