Les « Conversations » d’Ève Champagne exposées au Cégep
Jusqu’au 8 mars, Ève Champagne présente à la galerie d’art du Cégep de Victoriaville 15 tableaux qui forment l’exposition intitulée « Conversations ».
Elle a récemment organisé un vernissage auquel plusieurs élèves du profil arts, lettres et communications ont participé. L’artiste a expliqué que le sujet de son exposition était la communication, justement. « Il y a celle entre les personnes, donc quand on se parle il y a plusieurs façons de ne pas se comprendre, finalement », lance-t-elle en riant. Entre ce qu’on pense, ce qu’on pense qu’on va dire, ce qu’on dit, ce que l’autre comprend, ce qu’il veut comprendre, il y a plusieurs façons de se tromper et de ne pas recevoir le bon message.
Tous les tableaux tirent leur origine de mots, d’écrits de l’artiste qu’elle conserve dans un journal de bord. Ainsi pour l’exposition en cours, elle a réuni des textes qui se sont transformés, au final, en tableaux.
Et sur les tableaux eux-mêmes, Ève a même réécrit des parties des textes d’inspiration. Ils ne sont pas vraiment déchiffrables, l’artiste ne souhaitant pas que le spectateur soit dirigé.
On y voix des personnages, féminins pour la plupart, seuls ou en duo, tout comme les conversations. « Ça peut être deux personnages qui se parlent, un autre qui se parle ou qui s’adresse à la personne en face », fait-elle valoir. À chacun de découvrir le dialogue qu’il souhaite et qui raisonnera selon son expérience.
On peut donc apprécier des œuvres aux couleurs vives et aux expressions assumées, teintées de ses valeurs qui sont le respect, la tolérance et l’inclusivité. « Je suis profondément féministe et c’est pourquoi il transparait parfois dans mes œuvres un sentiment de revendication, de solidarité ou encore de colère », avoue-t-elle.
Ève Champagne est installée à Victoriaville depuis plusieurs années. Elle a fait ses études en arts visuels, mais sa carrière l’a menée sur d’autres routes dont aux Services intégrés pour l’emploi où elle travaille actuellement. Bien impliquée socialement, elle est aussi présidente de la Table de concertation du mouvement des femmes de la région. Tout cela transparait dans son travail.
Il s’agit pour elle d’une première exposition solo, mais elle a déjà participé à plusieurs symposiums partout au Québec.
On peut voir ses œuvres du lundi au vendredi entre 8 h et 22 h et le samedi et dimanche de 8 h 15 à 16 h.