Le pont de Saint-Samuel devenu réalité
« Après plusieurs années de travail, on est heureux que ce soit fini », s’exprime Pierre Leblanc, président du Club de motoneige Alléghanish des Bois-Francs, au moment d’inaugurer, jeudi avant-midi, le pont de Saint-Samuel qui a commandé des investissements de près de 715 000 $.
Ce pont, situé près de l’intersection de l’autoroute 955 et du 2e rang, surplombe la rivière Bulstrode et constitue le lien principal entre le nord et le sud de la région du Centre-du-Québec.
Cette inauguration survient donc après de longues démarches entamées à partir de 2017. « Cette année-là, le club de motoneige Alléghanish a reçu un avis du ministère des Transports du Québec (MTQ) comme quoi l’ancienne traverse de la rivière, qui se trouvait sur l’accotement de l’autoroute 955, était devenue non sécuritaire en raison de l’augmentation du trafic. Il fallait donc trouver une solution », a rappelé Richard Daigle de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ).
Et il fallait aussi obtenir, a-t-il dit, près d’une dizaine d’autorisations différentes. Le processus a nécessité plusieurs années. « Et après l’appel d’offres, les soumissions reçues s’élevaient à plusieurs centaines de milliers de dollars au-dessus de notre budget. Nous étions un peu découragés », a reconnu Richard Daigle.
Mais l’entreprise ayant offert le meilleur prix a proposé un nouveau concept de pont respectant le budget. « Et c’est ce qu’on a aujourd’hui », s’est-il réjoui.
« Enfin la réalisation du pont est complétée après sept ans, a repris Pierre Leblanc. On a dû travailler très fort avec plusieurs intervenants pour réaliser le projet. Notre pont, c’est la Trans-Québec 65 qui relie la province d’un bout à l’autre, c’était une nécessité. »
Il n’a pas manqué de remercier les partenaires impliqués dans le projet financé à 75% par le ministère des Transports du Québec (MTQ), ce qui représente un montant de quelque 535 000 $. La FCMQ a consenti 130 000 $. La MRC d’Arthabaska, avec le Fonds régions et ruralité (FRR) y a contribué pour 45 000 $ et le Club Alléghanish a complété le montage financier.
« La demande ne passait pas comme lettre à la poste. Il y a certains critères pour le FRR. Mais il y a une zone grise qu’on a probablement dû étirer sachant l’implication du milieu. De voir la mobilisation des gens, c’est comme de la musique à nos oreilles. Ça influence les décideurs. Et puis, le pont ne sert pas qu’à traverser la rivière, il relie une région à une autre », a fait valoir le préfet de la MRC d’Arthabaska, Christian Côté.
Pour sa part, le président de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR), Antoine Tardif, un fier motoneigiste d’ailleurs, a salué la grande implication du Club Alléghanish et a applaudi la nouvelle structure mise en place. « C’est un grand projet et, au-delà du sport qui est très agréable à pratiquer, ce sont des retombées économiques importantes pour notre région, a-t-il soutenu. La concrétisation de ce pont était nécessaire pour connecter tout le réseau du Centre-du-Québec et les autres régions. Ça a des retombées importantes pour les motoneigistes, mais aussi pour tous nos commerçants, nos hôteliers et nos restaurants. »
Richard Daigle, enfin, a tenu à souligner le support du député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger dans l’accélération des demandes d’autorisation à certains ministères.
Le pont est ouvert à la circulation depuis la mi-janvier. Ne manque plus que la neige!