L’athlète Stevens Dorcelus devient porte-parole d’Action Toxicomanie

Spécialiste du saut en longueur, l’athlète Stevens Dorcelus a accepté le rôle de porte-parole d’Action Toxicomanie. L’organisme en a fait l’annonce en fin de journée, jeudi, au Centre communautaire d’Arthabaska, à l’occasion d’un 5 à 7 non alcoolisé où l’on proposait aux participants des mocktails et petites bouchées.

« On voulait donner aux jeunes un exemple duquel ils pouvaient s’inspirer. Notre porte-parole est un modèle de persévérance, un modèle positif de résilience. Lorsqu’on l’a approché pour son parcours d’athlète, sa vision de la jeunesse et son désir de s’impliquer auprès d’elle, il a tout de suite accepté », a indiqué la directrice générale d’Action Toxicomanie, Émilie Poisson.

Stevens Dorcelus, tête d’affiche du nouveau film L’athlète qui sort prochainement, a exprimé sa fierté. « C’est un honneur pour moi ce mandat de porte-parole, j’en suis fier. Le sport a été un moteur de vie pour moi. C’est ce qui m’a permis de garder l’équilibre. C’est la raison pour laquelle j’ai mis sur pied une fondation afin d’encourager les jeunes aux saines habitudes de vie et à faire en sorte que pour eux aussi le sport soit un moteur de vie », a-t-il fait valoir.

L’athlète aime bien se remémorer une phrase en particulier. « Soit la personne dont tu avais besoin quand tu étais jeune, c’est ce qui m’amène ici.  Je suis honoré et fier et j’ai hâte de pouvoir contribuer et de partager avec les nombreux jeunes », a-t-il soutenu. Comme première apparition, le nouveau porte-parole se rendra à l’Académie les Estacades à Trois-Rivières, un établissement favorisé par un tirage au sort. Les jeunes pourront aussi rencontrer Stevens Dorcelus lors des deux semaines de prévention en novembre et en janvier.

On le reverra aussi en mars durant le mois de la nutrition et en mai pour le défi pause. Enfin, il prononcera une conférence à l’occasion d’un colloque que tiendra Action Toxicomanie l’an prochain les 20 et 21 octobre 2025 à l’Hôtel le Victorin de Victoriaville, un colloque sur les saines habitudes de vie. On y abordera l’ensemble des sujets que traite l’organisme, de l’utilisation des écrans au microdosage en passant par les boissons énergisantes et le dopage sportif, notamment.

L’événement s’adressera à une large clientèle. « Aux intervenants qui gravitent autour des jeunes, certainement, mais on veut aller plus loin et s’adresser aux entrepreneurs, aux directeurs des ressources humaines de la région qui emploient des jeunes pouvant développer des problématiques de dépendances.

On veut les former à repérer rapidement un employé qui pourrait développer cette problématique afin qu’ils puissent l’orienter au bon endroit avant que la situation se dégrade et qu’on passe aux sanctions », fait savoir Émilie Poisson. Les parents y seront bien sûr conviés, tout comme les élus, les grands décideurs. Par ailleurs, Stevens Dorcelus devient aussi, après son mentor Bruni Surin, le nouveau visage du dépliant d’Action Toxicomanie sur la nutrition et la performance sportive. « On tenait à rafraîchir notre dépliant, d’autant que nous constatons une véritable hausse du dopage sportif chez les jeunes garçons, entre autres. Et tout ce qui est en lien avec l’image corporelle », a observé Émilie Poisson.

Nouvelle image

Action Toxicomanie a profité de la rencontre pour lancer divers outils préventifs. D’abord, l’organisme s’est doté d’une nouvelle image de marque. « On devait trouver une façon de se faire connaître au-delà du Centre-du-Québec parce qu’on est moins connu en Mauricie, a fait remarquer la directrice adjointe, Mathilde Larochelle. On a mis un comité sur pied, on a lancé des idées. On a fait le tour de ce qui nous distinguait comme employeur et on a conclu qu’on ne fait vraiment pas les choses comme les autres, d’où notre nouvelle image Une gang qui fait les choses autrement! »

Pour les intervenants qui côtoient les jeunes dans les écoles, l’organisme a fait produire des chandails à son image. « Parce qu’on n’a pas meilleurs ambassadeurs que nos intervenants qui sont au jour le jour dans les écoles, on a décidé de faire d’eux de petites mascottes au quotidien », a souligné Mathilde Larochelle.

L’utilisation des écrans

Action Toxicomanie a développé une trousse sur un sujet fort préoccupant : l’utilisation des écrans.

« On en parle depuis plusieurs années, cela préoccupe les parents, les enseignants. On a récemment participé à la commission nationale sur l’impact des écrans chez les jeunes, a fait savoir Émilie Poisson. Même les élus s’en préoccupent. Ça fait longtemps que nous nous sommes penchés sur la question. On doit conjuguer avec la réalité des écrans, mais on ne veut pas les démoniser, ce n’est pas notre objectif. Ils font partie de notre vie. » La trousse a été créée en réponse à de nombreuses questions soulevées notamment par les parents et les enseignants. Comment doit-on se positionner par rapport à l’utilisation des écrans? Comment intervient-on? Comment prévenir une problématique de l’utilisation des écrans?

« Puisque ce sont des questions qu’on se fait poser de plus en plus, et étant donné que des écoles ont développé des programmes de type E-sport pour attirer les élèves, on a décidé de créer une trousse pour ces écoles, mais qui s’adresse aussi à l’ensemble des acteurs qui interviennent auprès des jeunes », a confié la directrice générale. La trousse se décline en trois volets, à commencer par une offre de services pour les parents. « On a développé un arbre décisionnel, un info-parent et une conférence dédiée aux parents abordant l’utilisation des écrans et les interventions à privilégier », a mentionné Noémie Gingras, agente de développement.

Le deuxième volet s’adresse au personnel scolaire, aux partenaires et aux intervenants. Une formation a notamment été développée pour les membres du personnel, de même qu’un outil expliquant divers concepts entourant l’utilisation des écrans. « Le troisième volet, c’est vraiment pour nos jeunes, a souligné Noémie Gingras. On a fait affaire avec une artiste de la région, Élizabeth Mercier, qui a dessiné, spécialement pour nous, des autocollants s’adressant aux jeunes et faisant la promotion d’alternatives aux écrans. »

À propos de l’organisme

Action Toxicomanie intervient directement auprès des jeunes dans les écoles de la région afin de promouvoir la santé globale et de prévenir les problèmes de dépendance. Son programme de prévention de dépendances s’adresse prioritairement aux jeunes de 10 à 30 ans dans les régions du Centre-du-Québec et de la Mauricie. Annuellement, l’organisme rejoint plus de 42 000 jeunes, parents ou proches.