Important déversement à Warwick
Un bris d’équipement sur un digesteur a causé, lundi soir, un important déversement de lisier au complexe de biométhanisation de la Coop Agri-Énergie de la route Kirouac à Warwick.
Les pompiers ont été alertés à 18 h 10. « Le digesteur avait une capacité de stockage de 3000 mètres cubes et il était presque totalement rempli. Trois travailleurs, qui s’occupaient de la maintenance de l’équipement, ont dû se rendre à l’hôpital par mesure préventive ayant été fortement exposés à des liquides biologiques. Ils ont tous obtenu rapidement leur congé », a fait savoir Guillaume Morin, chef aux opérations au Service de protection contre les incendies.
Dix pompiers, dirigés par le lieutenant Érick Prévost, ont été mobilisés, s’affairant à sécuriser le site, à contrôler les émanations de gaz explosif et surtout à assurer la sécurité de tous les intervenants.
Sur place, un responsable du site a rapidement mis en place le protocole d’urgence. « Ce qui a permis aux intervenants de contenir le problème. Étant donné la nature de conception de l’équipement défectueux, il était impossible de colmater la fuite de façon efficace et sécuritaire, a expliqué le chef Morin. Un endiguement de sable a été nécessaire pour contenir le déversement dans son réservoir de rétention. Certains actionnaires de la coopérative, des producteurs agricoles, ont été mis à contribution pour évacuer le lisier hors du site afin de limiter les dégâts. »
Les opérations de pompage et de transport ont continué toute la nuit et doivent se poursuivre durant une partie de la journée.
Le ministère de l’Environnement a été informé de la situation et doit faire un suivi avec l’organisation.
Les pompiers warwickois ont pu quitter les lieux peu après minuit après s’être assurés que le déversement était contrôlé, qu’il était contenu dans son bassin de rétention et que les dangers liés aux gaz étaient écartés.
« Je veux souligner l’excellente collaboration des travailleurs présents sur le site et des dirigeants qui ont été proactifs durant toute l’intervention. Les conséquences auraient pu être catastrophiques vu la nature du procédé », a fait savoir le chef Guillaume Morin.
Les dommages sont limités à des pertes de production et au nettoyage du site. Ils pourraient s’élever à plusieurs dizaines de milliers de dollars.