Feu vert pour la nouvelle usine d’eau potable à Warwick
« C’est un grand jour, s’est exclamé le maire Diego Scalzo. Ça fait 10 ans que l’on attend ce moment à la Ville de Warwick. » Ce moment, c’est la concrétisation de la nouvelle usine d’eau potable. La Ville vient d’obtenir ce qu’elle souhaitait tant : une confirmation d’une aide financière provenant du Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU) du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation.
Au fil des ans, études, changements de zonage agricole, obtention du certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement ont notamment marqué le long processus. « Mais il nous manquait l’étape ultime, la plus cruciale, l’incontournable même, a souligné le maire Scalzo, la confirmation d’une contribution financière puisque sans aide, on ne pouvait réaliser le projet. »
On ne connaît pas, pour le moment, le montant de la subvention. Chose certaine, elle couvrira une grande partie des coûts de ce projet de plus de 18 M $.
« En termes d’infrastructure, il s’agit du plus important investissement de l’histoire de Warwick », a signalé le directeur général Matthieu Levasseur.
Et c’est un projet clé en main qu’on a déposé à Québec. « Les chargés de projet, les gens au ministère ont travaillé très fort et je tiens à les saluer. Ils ont effectué un rigoureux travail et nous ont super bien épaulés pour faire en sorte que ça marche. Pour nous, l’idée, c’était de leur démontrer que le projet sur lequel on travaille depuis plusieurs années est le plus optimal pour la communauté de Warwick, mais aussi le moins onéreux », a-t-il précisé.
Jusqu’en septembre dernier, a-t-il noté, des compléments d’information, des documents ont été transmis au ministère. « Nous nous sommes même présentés à Québec directement pour traiter avec les autorités du ministère afin de faire valoir la cause de Warwick », a-t-il ajouté.
Le projet d’usine d’eau potable est évalué à 18 147 000 $, selon les plus récentes estimations. De ce montant, le ministère a jugé, admissible à la subvention, un montant de 15,3 M $. « Cette somme est admissible à un pourcentage non déterminé pour le moment », a indiqué Matthieu Levasseur.
Les étapes à venir
Le conseil municipal warwickois attendait la confirmation d’une subvention pour lancer l’appel d’offres pour la réalisation du projet, un appel d’offres en vigueur à compter d’aujourd’hui (mercredi).
L’ouverture des soumissions est prévue pour le 22 avril. « Nous recevrons ensuite une recommandation du plus bas soumissionnaire. Ce sera acheminé au ministère, après quoi nous attendrons la lettre finale du ministère devant préciser l’aide financière. On s’attend à ce que la lettre de la ministre puisse nous parvenir au cours de la saison estivale », a confié le directeur général.
Si tout va bien, les travaux pourraient s’enclencher à la fin de l’été ou au début de l’automne 2025. Un chantier d’une durée d’un an et demi (78 semaines) pour une mise en service de la nouvelle usine quelque part en 2027.
En séance extraordinaire, lundi, les élus warwickois ont, non seulement, procédé au lancement de l’appel d’offres, mais ils ont aussi adopté un règlement d’emprunt de 27 988 000 $ qui comprend, en plus des 18 M $ pour le projet, les imprévus, les frais de financement et les honoraires professionnels. « Cela inclut aussi tous les équipements déjà autorisés, les équipements qui se retrouveront dans l’usine et qui ont été achetés », a mentionné le directeur général. À ce jour, les coûts reliés au projet s’élèvent à 1,5 M $.
Enfin!
Le premier magistrat salue « le travail acharné de la direction générale, du personnel de la Ville, du conseil municipal, du chargé de projet Serge Cyr, de l’ingénieur Jean-Sébastien Roby de Services EXP et de ceux et celles qui étaient là auparavant.
« C’est un grand projet, un projet important, a rappelé Diego Scalzo en évoquant le problème de la dureté de l’eau. Elle est bonne pour la santé, il ne faut pas s’en inquiéter. Mais on a des enjeux en matière de manganèse, de dureté de l’eau. Les gens de Warwick savent très bien que notre eau est très dure et leurs électroménagers en subissent les conséquences. »
Le maire a souligné que le bâtiment abritant la station d’aqueduc actuel a 50 ans. « Il était mûr pour des travaux de rénovation. Tant qu’à faire, on s’est dit qu’on allait faire les choses comme du monde », a confié le maire Scalzo.
Le bâtiment actuel va d’ailleurs rester en place. « Parce que le puits s’y trouve. Ce sera donc un bâtiment d’eau brute, a fait savoir Matthieu Levasseur. On y installera une conduite reliant la nouvelle usine et l’ancien bâtiment en passant sous la rivière des Pins qui sépare les deux terrains voisins. »
Diego Scalzo a aussi remercié le député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger. « Merci à toi Sébastien et à ton gouvernement d’avoir dit oui à ce projet prioritaire pour nous. À l’époque, en 2013, le maire Claude Desrochers avait soulevé l’importance de travailler sur ce dossier, sur le renouvellement de l’usine de traitement d’eau. »
L’élu caquiste a remercié d’emblée toutes les personnes s’étant engagées dans le projet. « C’est pour le bien des citoyens de Warwick. On sait qu’avec les années, les normes en santé publique ont augmenté. Pour correspondre à ces normes, il était important qu’il y ait un renouvellement des installations », a souligné Sébastien Schneeberger tout en faisant valoir la pertinence de programmes comme PRIMEAU venant en aide aux plus petites municipalités.
Le député espère aussi que pareil projet puisse, dans le contexte actuel, donner un petit coup de pouce à l’économie régionale alors que des entreprises exportatrices aux États-Unis risquent de connaître des moments difficiles.