Feu vert à trois attestations d’études collégiales
Réunis pour leur première séance de la nouvelle année, les membres du conseil d’administration du Cégep de Victoriaville ont donné leur aval à trois attestations d’études collégiales (AEC).
C’est le cas pour le programme conception et dessins assistés par ordinateur, pour la gestion des systèmes et réseaux informatiques, de même que pour entrepreneuriat et gestion d’entreprise agricole.
Tout d’abord, en ce qui concerne le dessin assisté par ordinateur, le programme, qui date de 2001, avait été élaboré avec le Cégep de Lévis, a rappelé Sylvie Norris, directrice du Service de la formation continue du Cégep de Victoriaville.
Il y avait donc lieu d’y apporter des changements. « Mais la révision qu’on devait faire était tellement majeure que, finalement, on a abouti à la création d’une nouvelle AEC », a-t-elle précisé.
Dans leur réflexion, les intervenants se sont notamment questionnés sur la pertinence du programme et sur les besoins du marché du travail. « Ce qu’il en est ressorti, c’est que nous avions besoin de quelque chose de flexible pouvant être offert à temps partiel ou à temps plein dans la région », a fait savoir Sylvie Norris.
La durée de la formation devait également être réévaluée. « Dans la région, a-t-elle noté, on cherche des dessinateurs, on ne veut pas des formations qui vont durer deux ans et demi. C’est beaucoup trop long. En même temps, il fallait aussi qu’elle soit reliée à des domaines spécifiques. On a de grands employeurs, comme Machinex et GRYB, des employeurs majeurs au niveau des dessinateurs. Notre AEC était très axée sur la menuiserie architecturale. Elle devait l’être maintenant un peu plus au niveau de la mécanique, de l’outillage des compagnies. »
La nouvelle AEC a une plus longue durée, 750 heures plutôt que 625, et propose 9 cours. Le programme inclut un stage de 150 heures.
À la fin de sa formation, la personne pourra travailler dans différents milieux, comme dessinateur technique, concepteur technique, technicien en dessin ou technologue du dessin.
AEC en Gestion des systèmes et réseaux informatiques
Cette attestation revampée découle d’un programme créé à Sherbrooke en 2010.
« On a implanté notre première cohorte l’an dernier. Et on avait convenu avec Sherbrooke qu’à partir du moment où on démarrait le programme, on voulait faire partie de sa révision qui a mené à certaines modifications parce que le programme était devenu désuet », a fait remarquer Sylvie Norris.
Il a été mis au goût du jour, en fait, avec certains ajouts comme l’infonuagique et la sécurité informatique.
Cette nouvelle version comprend 15 compétences. La formation en est une de 1545 heures, 30 heures de plus que l’ancienne. « C’est un programme temps plein, de jour, qui impose un rythme assez soutenu », a précisé la directrice du Service de la formation continue.
AEC entrepreneuriat et gestion d’entreprise agricole
Le programme « gestion d’entreprise agricole » existe depuis longtemps au Cégep de Victoriaville. Il avait été créé à l’époque par un consortium de 11 collèges, se souvient Sylvie Norris.
Puisque le fait de travailler à 11 comporte son lot de défis quand vient le temps d’une mise à jour du programme, le Cégep de Victo a voulu apporter sa touche, compte tenu aussi de la présence de l’Institut national d’agriculture biologique (INAB). « Il nous semblait important de nous distinguer pour faire honneur à l’INAB, d’avoir une AEC qui se différencie de l’ensemble du réseau. Ainsi, lorsque nous avons revisité l’attestation, on ne voulait pas simplement faire du maquillage, mais plutôt effectuer une réflexion en profondeur sur ce qu’on voulait amener comme saveur locale à cette formation », a expliqué Mme Norris, ajoutant que deux clientèles différentes s’intéressent à pareille formation : les personnes qui veulent se lancer en affaires et celles qui reprennent une entreprise familiale.
« On voulait aussi mettre l’accent sur l’entrepreneur agricole, sur la personne derrière l’entreprise, a expliqué Sylvie Norris. Qui est cette personne, quel est son rôle? Il est important de bien la situer dans son parcours comme un entrepreneur. On veut bien situer dès le départ la personne dans l’environnement de travail à venir pour lui permettre d’être elle-même. Quel est son style de gestion, comment elle travaille? On veut proposer une formation la plus personnalisée possible. »
Il y a eu aussi toute une réflexion en lien avec le métier et ses difficultés, notamment l’isolement et la détresse psychologique.
L’étudiant aura, à un certain moment, à choisir entre certains cours. Ce sera le cas entre la planification et la mise en marché ou la mise en marché collective.
Un choix devra aussi être fait entre la création d’une entreprise agricole ou la planification de l’intégration dans une entreprise existante.
« Notre objectif est d’être le plus près de la réalité des étudiants et de se distinguer au niveau du Québec. C’est un programme qui sera disponible en ligne, permettant ainsi d’aller chercher une clientèle étudiante qui dépasse les frontières de la région », a confié Sylvie Norris.
La formation intensive de quatre cours par session sera dispensée d’octobre à la fin d’avril et échelonnée sur quatre sessions
« Plus on va se distinguer avec des programmes uniques, plus on va attirer des étudiants », a conclu la directrice du Service de la formation continue.