Eric Lefebvre n’a pas le temps de chômer
Une année s’achève et une autre commence avec son lot de dossiers à piloter pour le député d’Arthabaska et whip en chef du gouvernement, Eric Lefebvre. Mais l’homme politique, élu pour la première fois en 2016, apprécie toujours son rôle de représentant.
« Cette même passion et même fougue de vouloir le mieux pour les citoyens d’Arthabaska-L’Érable continue de m’animer afin qu’on puisse améliorer nos services, notre qualité de vie et avoir ensemble un Québec prospère et dont nous sommes fiers », souligne-t-il en entrevue dans son bureau du centre-ville de Victoriaville. Il retient notamment de 2023 les nombreux investissements réalisés dans plusieurs établissements scolaires du territoire. Le réseau routier a aussi obtenu sa part du gâteau.
L’année 2023 en fut une également de préparation pour l’agrandissement de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska. « En 2024, on sera vraiment dans le début des travaux. Les premières modifications se feront d’abord à l’intérieur », note-t-il. Un dossier qui le rend particulièrement fier et qui pourrait constituer, selon lui, une sorte de legs collectif. « Parce que plusieurs personnes y ont contribué, dont les gens de la Fondation À Notre Santé. L’appui de la population a été exceptionnel, a-t-il rappelé. Cela m’a aidé à débloquer le projet. » Autre élément de fierté pour le député Lefebvre, le regroupement de la Ville et de la Paroisse de Plessisville. On l’a d’ailleurs invité à assister à la toute première séance du conseil municipal de la nouvelle Ville qui se tenait lundi soir. « Un moment historique, exprime-t-il. En 2023, j’ai beaucoup travaillé avec les deux maires Pierre Fortier et Jean-François Labbé. »
Par ailleurs, l’annonce de l’avènement de la filière batterie à Bécancour constitue un événement marquant pour le député d’Arthabaska. « Il y aura des retombées chez nous. Si les grands joueurs s’installent là-bas, de plus petites entreprises s’implanteront en divers endroits au Centre-du-Québec. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que le directeur général du parc industriel de Bécancour est venu effectuer une présentation à Plessisville », précise Eric Lefebvre, tout en rappelant l’octroi par Québec d’une enveloppe de 2,9 M $ à ce sujet aux cinq MRC du Centre-du-Québec. « On parle de plusieurs milliers d’emplois. Ça va prendre des logements, ça met une pression sur les écoles, sur le réseau de la santé. Il faut donc bien se préparer à l’arrivée massive de ces emplois. »
En matière de développement durable et d’économie circulaire, le député d’Arthabaska se réjouit de voir la région reprendre son rôle de leader qui s’effritait avec les années. « On disait toujours que nous étions le berceau du développement durable, mais dans les dernières années, on se faisait dépasser à gauche et à droite par des initiatives mises de l’avant ailleurs. C’est ce que j’avais dit à Antoine Tardif lorsqu’il s’est présenté à la mairie de Victoriaville. Aujourd’hui, avec la Cité de l’innovation circulaire et durable, je sens qu’on reprend le leadership », constate le député Lefebvre, tout en citant en exemple l’entreprise Machinex de Plessisville, un leader mondial au niveau du recyclage. « L’arrivée de la consigne élargie au Québec constitue un plus pour l’environnement et pour les générations futures, car l’objectif est de diminuer l’enfouissement. Un joueur comme Machinex nous donne l’outil nécessaire pour que ce soit facilitant pour les citoyens et qu’ils y adhèrent », expose le député Lefebvre.
Changement de nom de circonscription?
Eric Lefebvre, on le sait, milite depuis le début pour que son comté devienne la circonscription d’Arthabaska-L’Érable, appellation qu’il utilise toujours. Le député a plaidé pour un changement de nom à l’occasion des consultations en lien avec le redécoupage de la carte électorale. « Je leur ai fait valoir que c’est ancré et naturel chez nous, que j’avais l’appui des 17 municipalités, des deux MRC et de la Chambre de commerce et d’industrie des Bois-Francs et de L’Érable. » Par ailleurs, les intervenants l’ont interrogé sur la perte possible de Saint-Rosaire et Saint-Louis-de-Blandford au détriment de Nicolet-Bécancour. « Oui, je serais peiné de les perdre, leur ai-je dit, car en sept ans, tu crées des liens avec les populations. Étant très présent, j’ai appris à connaître ces gens et à voir toute l’énergie déployée pour développer leurs municipalités. » Mais en même temps, Eric Lefebvre se dit bien conscient de la réalité et du fait que son comté est l’un des trois qui regroupent le plus grand nombre d’électeurs. « Comme c’est l’un des plus populeux, on doit m’en enlever. Il faut rééquilibrer les comtés, c’est le rôle de l’exercice du redécoupage électoral », explique-t-il.
Perspectives 2024
La venue d’une clinique de proximité en santé dans L’Érable chemine bien. Il reste encore des éléments à attacher, comme le financement et le lieu, mais une décision est à venir. « Un tel projet, en plus de rapprocher un service de la population, viendrait aussi soulager l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska », estime Eric Lefebvre, tout en signalant l’accord des maires avec le type de services à proposer. L’enjeu des logements sociaux constitue aussi pour le député une grande préoccupation. À ce sujet, il fait mention d’une annonce importante à venir sous peu à Victoriaville. L’élu d’Arthabaska garde un œil aussi sur trois projets de sécurité routière : l’intersection route 116 et rue Lecours à Saint-Christophe-d’Arthabaska, l’intersection de l’avenue Saint-Louis et du boulevard des Sucreries à Plessisville et le boulevard Pierre-Roux Est à Victoriaville dans le secteur du parc industriel. « Des études sont en cours au ministère des Transports du Québec (MTQ). Je leur ai bien fait savoir que la sécurité des gens, c’était prioritaire pour moi », indique-t-il. Mais on ne sait pas quand viendront les résultats. Eric Lefebvre souhaite aussi pouvoir préciser la nouvelle vocation de la Maison du Sacré-Cœur à Saint-Ferdinand. « J’aimerais bien que ce soit en 2024 », confie celui qui a soumis une proposition dont il ne peut préciser la nature pour le moment.
Avenir politique?
À savoir si Eric Lefebvre sollicitera en 2026 un quatrième mandat, il lui est encore trop tôt pour se prononcer. « Ce que je peux dire, c’est qu’aujourd’hui, j’ai toujours le goût et la passion de faire de la politique et de servir la population. » De plus, il apprécie toujours son rôle de whip en chef. « J’ai toujours été un gars d’équipe, le plus rassembleur possible, toujours présent pour mes collègues dans les moments plus difficiles comme dans les bons moments. Je suis très heureux de poursuivre ce rôle. » Au prochain caucus précédant la nouvelle session parlementaire, le whip adressera un message à ses collègues. « Je leur dirai de continuer d’être à l’écoute des citoyens de votre circonscription, tout part de là. Et on a la chance d’avoir 89 élus sur 125, c’est le meilleur son de cloche qu’on puisse avoir, 89 élus qui reviennent avec le pouls de gens. Ça nous donne de l’information privilégiée pour guider ensuite les orientations du gouvernement », conclut-il, conscient que 2023 a été bien difficile pour le gouvernement caquiste.