Diego Scalzo, l’homme qui en mange de la politique

Établi depuis 2001 à Warwick, Diego Scalzo cumule 12 années d’expérience en politique municipale, dont huit ans comme maire. Il s’est retiré pour tenter l’aventure de la politique fédérale. S’il a apprécié l’expérience, il préfère, dit-il, la politique de proximité.

« J’aime être près des gens de Warwick. J’aime Warwick, j’aime vivre ici », assure l’homme qui, depuis 15 ans, gagne sa vie comme directeur de la Corporation de développement communautaire de la MRC du Val-Saint-François.

Engagé, il assume aussi la présidence de la Table nationale des corporations de développement communautaire. « Ça va extrêmement bien dans ma carrière », note-t-il.

Même absent de la politique municipale, Diego Scalzo a toujours été en contact avec les gens. Dans la rue, à l’épicerie, les gens lui adressent la parole.

Il a fini par s’ennuyer de la politique municipale. « J’aime ce dialogue avec les gens, j’aime pouvoir débattre avec eux, de façon civilisée, souligne-t-il. J’apprécie quand il y a des débats d’idées dans la société. Mais il faut le faire de manière intelligente. »

Dans la présente campagne électorale, un dossier le préoccupe particulièrement : le départ des médecins. « On a perdu notre clinique médicale. J’ai été abasourdi qu’une ville de 5000 habitants comme Warwick n’ait plus de médecin. »

Le candidat Scalzo en fait son principal engagement. « Je suis conscient que ce n’est pas simple à réaliser. Mais je connais le chemin pour y arriver. J’ai une certaine expérience du monde de la santé. J’ai été président de l’hôpital à Windsor pendant des années, rappelle-t-il. Le temps que ça va prendre, toutefois, je ne le sais pas. »

Diego Scalzo observe que des communautés, comme Daveluyville, se sont prises en main. « On doit mobiliser le milieu, faire des représentations auprès du RLS (réseau local de santé)  et du CIUSSS MCQ. L’ex-maire Pascal Lambert avait commencé des représentations, mais ça n’a pas été repris par la suite. C’est quelque chose à laquelle que je veux m’attaquer », assure-t-il.

Le candidat observe qu’un mandat d’à peine 18 mois ne lui permet pas de nombreux engagements. « De plus, on est dans une année où le budget est déjà adopté, où plusieurs actions ont été annoncées », fait-il remarquer.

Mais il compte bien soutenir la Municipalité dans le dossier des camps de jour. Diego Scalzo se préoccupe aussi des nouveaux arrivants. « Il y a eu un boom immobilier dans les dernières années. Des immeubles il s’en construit beaucoup. On connaît une belle croissance, mais il faut bien accueillir les gens, bien les intégrer, leur faire découvrir le milieu pour leur permettre de créer des liens sociaux », souligne-t-il.

Le candidat s’engage aussi, pour le prochain budget, à limiter à l’inflation la hausse moyenne des taxes municipales, comme les élus actuels l’ont fait dans le budget 2024. 

S’il était élu pour ce mandat écourté, Diego Scalzo envisage solliciter un autre mandat en novembre 2025. « Pour un prochain mandat, il y aura d’autres engagements et enjeux, comme le logement abordable. Il y aura aussi un nouveau conseil qui construira quelque chose de nouveau. En ce qui me concerne, je travaille avec les gens en place. J’ai toujours agi ainsi. J’arrive au conseil conscient que je décide avec six autres personnes. Je ne veux pas imposer ma vision », exprime-t-il.

Interrogé sur les éoliennes, la Ville, répond-il, a statué et le dossier « est clos complètement et définitivement ». « Je suis favorable aux éoliennes, à l’énergie renouvelable et verte. C’est la voie de l’avenir, mais pas n’importe où, pas à n’importe quel prix et dans des communautés où ça fait peut-être plus de sens. »

Sur le terrain, cela se passe bien, confie le candidat peu habitué cependant à une campagne hivernale. « Je vais voir les gens dehors. Je crée des événements aussi en invitant les gens à venir prendre un café en certains endroits. Il y a des visites ciblées aussi. Je suis allé discuter avec les agriculteurs sur une ferme pour m’enquérir de leurs besoins », expose-t-il.

Diego Scalzo termine en invitant les citoyens à s’exprimer en allant voter. « À vouloir servir la population, on est tous gagnants déjà, les quatre candidats (deux à la mairie et deux pour un poste de conseiller. »

L’élection se tient le dimanche 25 février, précédé d’un vote par anticipation le 18 février.