Deux Victoriavillois dans la Course des régions
Parmi les huit participants à la Course des régions, cette compétition pancanadienne de courts métrages de cinéma documentaire dédiée aux cinéastes émergents issus du Québec ainsi que de la francophonie canadienne, on retrouve deux Victoriavillois : Yona Moreau et Caleb Grenier.
Rencontrés alors qu’ils étaient en plein tournage ou montage du film qui sera jugé le 30 novembre (lors d’une projection qui aura lieu à Magog), les deux participants (des amis qui travaillent du côté de la TVCBF) ont expliqué le concours et leur démarche.
Yona, de son côté, est monteuse vidéo du côté de la télé communautaire depuis deux ans maintenant. Elle s’est lancée dans l’aventure du concours afin de réaliser son premier court métrage, elle qui est grandement intéressée par le cinéma. Pour la Course des régions, elle représente le Centre-du-Québec.
Elle a choisi, pour son film qui ne lui reste qu’à monter, de parler du Ranch Kiméyan, et particulièrement de Maude Lemay qui s’occupe de l’équithérapie à cet endroit. Passionnée des chevaux (elle a même pratiqué l’équitation classique une douzaine d’années), elle cherchait un sujet dans ce domaine qu’elle pourrait traiter. Yona ne connaissait pas ce genre de thérapie qu’elle désire expliquer dans son film.
Le défi principal pour la jeune femme originaire de France en aura été un de temps. Le délai de cinq semaines afin de tout compléter lui semblait un peu serré. « Il faut que tout fonctionne du premier coup », fait-elle remarquer. Pour ce premier court métrage, elle a voulu travailler la lumière pour offrir quelque chose de doux et de poétique comme elle l’explique si bien. Rien de trop chargé non plus et du non-dit afin d’offrir un moment de réflexion au téléspectateur, dans le silence et l’émotion.
Pour ce qui est de Caleb Grenier, il s’agit de son cinquième film qu’il tourne actuellement. Il a été accepté dans l’aventure, représentant la Mauricie, une semaine plus tard que les autres participants et a ainsi sept jours de plus pour terminer son film. Lors de l’entrevue, il n’avait complété qu’une seule journée de tournage. Pour lui, le premier défi aura été de trouver le couple qu’il voulait mettre en vedette, ce qui lui a demandé quelques semaines de recherche. Ne connaissant pas tant de monde dans cette région qui n’est pas la sienne, il est tout de même parvenu à dénicher Rolande et Yves, un couple âgé de Trois-Rivières. Le thème de son court métrage, comme il le souligne, tourne autour du vieillissement, de l’amour et de la mort.
Même s’il part avec du retard, comparativement aux autres concurrents, il entend faire de son mieux et espère remporter un des nombreux prix. Autodidacte en cinéma, il est actuellement réalisateur à la TVCBF à temps partiel.
Les deux participants, même s’ils travaillent au même endroit, se sont inscrits au concours sans savoir que l’autre faisait de même. Peu importe, ils entendent profiter du concours pour prendre de l’expérience dans ce domaine. « C’est l’occasion de se démarquer, de se dépasser et de progresser », estiment-ils.
Outre les deux Victoriavillois, quatre autres participants représentent des régions du Québec et les deux autres proviennent de Terre-Neuve et de l’Île-du-Prince-Édouard.