Claude Charland rend hommage à Marcel Dubois

Dans le réseau de la santé, Claude Charland a côtoyé, pendant de nombreuses années, Marcel Dubois. Son décès a de quoi le secouer. « En apprenant la nouvelle, j’étais sidéré. C’est un deuil épouvantable. Marcel, c’est le genre de bonhomme qu’on pense surnaturel et qui va surmonter toutes les épreuves, qui va survivre à tout », exprime Claude Charland en entrevue téléphonique avec le www.lanouvelle.net.

Il a fait sa connaissance dans le réseau de la santé. « Marcel, c’était un super bonhomme que j’ai connu dans le réseau de la santé pendant une vingtaine d’années. Et je l’ai eu pendant 13 ans comme président », rappelle-t-il.

Homme de cœur, Marcel Dubois était un homme engagé. « S’il y a des gens qui s’investissent pour eux-mêmes et pour l’image, Marcel, lui, le faisait pour les bonnes et les vraies raisons. Il s’est impliqué dans le réseau de la santé ou ailleurs pour les bonnes raisons, parce qu’il croyait à la cause », assure Claude Charland.

Marcel Dubois aura été, pour lui, un allié de tous les temps. « On a même été parmi les artisans de la création des CSSS (centres de santé et de services sociaux) en 2003. Marcel, en partant, c’était le respect de tout le monde, des organisations et des gens », souligne-t-il.

Bon gestionnaire, Marcel Dubois était quand même capable de tenir sa ligne, selon Claude Charland. « C’était un gestionnaire et un gestionnaire courageux, qui savait écouter les gens et comment les prendre. Mais une fois la décision prise et l’orientation donnée, ça continuait tout droit. Parfois les gens le lui reprochaient,  note-t-il, mais pour moi, qu’un gestionnaire, qu’un président de conseil d’administration et qu’un ami comme lui se positionne de la sorte, je trouve cela exceptionnel. »

La Fondation À Notre Santé, signale Claude Charland, a su trouver en Marcel Dubois « un généreux donateur et un allié incontournable ».

Il évoque d’ailleurs le projet majeur d’agrandissement et de modernisation de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska. « Un projet de fou que j’avais en tête à l’époque avec mon équipe. Et Marcel, comme président, y a cru lui aussi et l’a poussé. Il nous a aidés à aller chercher des donateurs majeurs pour ce projet. Vraiment, notre réseau de la santé à Victo est différent grâce à Marcel Dubois », fait valoir M. Charland.

Il le savait malade, atteint d’un cancer et a pu le rencontrer à deux occasions depuis. « La première fois, il était rempli d’espoir par rapport aux traitements de chimiothérapie, confie Claude Charland. La seconde fois, c’était un petit peu plus compliqué, la chimio répondait un peu moins. Il espérait être capable de passer à travers pour obtenir une chirurgie. Mais il faut croire que le cancer était plus fort que lui. »

Pour Claude Charland, Marcel Dubois était « un battant, un vivant qui aimait la vie au boutte, il profitait de tout ».  « Mais il m’avait dit, Claude, quand ça va être assez, ce sera assez. » 

Marcel Dubois aura donné de son temps pendant près de 30 ans au réseau de la santé. « Trente ans de bénévolat, Marcel était vraiment un bénévole. Il n’a jamais tiré un seul avantage, jamais il ne m’a demandé un privilège ou quoi que ce soit. »

Son décès constitue une lourde perte pour le milieu. « Plein de gens ont bénéficié de Marcel, des gens d’affaires, des politiciens, des gens comme moi dans le réseau de la santé. Marcel était partout, il aidait tout le monde et je pense qu’il se faisait un devoir de donner un coup de main, d’aider ceux qui voulaient. J’ai l’impression d’avoir perdu quelqu’un de la famille », conclut Claude Charland.