Bientôt une nouvelle vie pour le député Alain Rayes

Le décompte est commencé : l’annonce de la démission à venir du premier ministre canadien Justin Trudeau et la tenue d’une élection fédérale signifient une fin prochaine du mandat de l’actuel député indépendant de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes.

En poste depuis octobre 2015, d’abord comme député conservateur, puis siégeant comme indépendant depuis 2022, Alain Rayes quittera la vie politique à la fin de son mandat, une fois les élections fédérales déclenchées, vraisemblablement quelque part au printemps.

« Je suis, non pas fébrile, mais zen depuis quelques mois déjà », confie-t-il en entrevue téléphonique en début d’après-midi, lundi, sa sixième entrevue de la journée. D’autres allaient suivre par la suite.

D’ici la fin de son mandat, même si le parlement est prorogé, le député Rayes et son équipe continueront de s’occuper des dossiers des citoyens de la circonscription. « Je me rendrai de temps à autre à Ottawa pour discuter de vive voix de certains dossiers avec des ministres ou des fonctionnaires », indique l’élu de Richmond-Arthabaska.

Questionné sur sa prochaine carrière, Alain Rayes précise avoir eu, depuis environ six mois, des discussions avec certaines organisations et entreprises. « Maintenant que l’échéancier se précise, j’entends bien réactiver ces discussions pour voir les opportunités », note-t-il, ajoutant qu’il souhaite le plus possible demeurer dans la région.

Le député Rayes ne ferme pas la porte au monde des médias. Il reconnaît d’ailleurs avoir été sollicité.

S’il souhaite aller au bout de son mandat, il n’est pas impossible cependant qu’il termine avant si une occasion se présentait. Ou encore une transition est possible, dit-il, évoquant le fait qu’il puisse occuper un autre emploi tout en terminant son mandat de député.

Chose certaine, Alain Rayes doit continuer de travailler. « J’ai 53 ans, je dois travailler et j’ai le goût de contribuer. Contrairement à ce que pensent les gens concernant les pensions, on ne la touche qu’à 65 ans », mentionne-t-il.

Trop tard

Au sujet de l’annonce faite par Justin Trudeau, Alain Rayes estime qu’elle survient beaucoup trop tard. « C’est catastrophique, s’exclame-t-il. Le parlement est dysfonctionnel depuis le mois de septembre et il est maintenant arrêté jusqu’en mars. Aucune loi importante n’a été votée depuis. »

Pourtant, le premier ministre Trudeau aurait dû réagir bien avant, selon lui, compte tenu des nombreux signaux qui se sont manifestés. « Ces signaux ont été nombreux : trois défaites électorales dans des châteaux forts, des sondages défavorables depuis un an et plaçant les libéraux de 15% à 20% derrière les conservateurs, sans compter la grogne au sein de son parti », fait valoir le député Rayes.

« C’est pathétique, c’est la pire fin qu’on ne pouvait envisager pour un premier ministre », conclut Alain Rayes tout en soulignant l’enjeu important auquel le Canada fera face le 20 janvier avec l’entrée en scène de Donald Trump à la présidence des États-Unis.