Appel de projets au mont Arthabaska : rien de la région

La Ville de Victoriaville, qui a lancé un appel à projets pour développer davantage cet attrait que représente le mont Arthabaska, n’a reçu, du moins à ce jour, aucun projet provenant de promoteurs de la région de Victo, ni même du Centre-du-Québec.

C’est notamment ce qu’a révélé Steeve Gagné, directeur secteur tourisme à la Corporation de développement économique de Victoriaville et la région (CDEVR).

L’intervenant avait été invité à parler de ce projet par la Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs-Érable (CCIBFE) qui tenait, mardi midi, son assemblée générale annuelle justement sur la montagne au Pavillon Arthabaska.

L’appel de projets, déposé au début de la saison estivale, doit en principe prendre fin le 13 octobre. « Mais on évalue la possibilité de le prolonger, vu qu’il a été lancé en début de saison estivale. Il y a eu du mouvement, puis les vacances, et ça semble reprendre », a-t-il précisé.

Si personne de la région ne s’est manifesté, le projet, toutefois, suscite de l’intérêt. « De grandes entreprises du domaine de l’événementiel ont manifesté leur intérêt. Des entreprises en haute technologie dans l’immersion, les parcours immersifs et numériques ont fait des demandes. Trois entreprises européennes à travers la branche d’Investissement Québec ont aussi signifié un intérêt », a fait savoir Steeve Gagné.

Ce projet, a-t-il rappelé, est une initiative de la Ville de Victoriaville qui voit dans le mont Arthabaska un potentiel de développement. « Que pourrait-on faire, se demande-t-on, pour amener ce site à un autre niveau et créer un actif supplémentaire pour la ville-centre et la région? Créer quelque chose, une signature, pour que la montagne devienne un pôle d’attraction très fort. C’est sur cette base qu’est né l’appel de projets déposé au début de l’été », a expliqué Steeve Gagné.

Deux contraintes importantes se dressent cependant devant les éventuels promoteurs. L’accès récréotouristique au mont Arthabaska, un parc municipal important avec ses sentiers pédestres et de vélos de montagne, doit demeurer.

Et puis, a souligné M. Gagné, l’idée n’est pas de privatiser la montagne, ce qui exclut les projets d’habitation résidentielle privée.

« L’objectif est de créer quelque chose qui demeurera accessible au public. Et trouver un partenariat public-privé pour réaliser ce développement », a confié Steeve Gagné, précisant que la Ville est ouverte à une entente à long terme d’une dizaine d’années et renouvelable et à consentir une aide d’un million de dollars si le projet est suffisamment porteur et d’intérêt.

La CDEVR, responsable du dossier, souhaite donc recevoir un certain nombre de dossiers pour éventuellement les présenter à la Ville en indiquant, à la suite d’un pointage, les projets les plus porteurs.

« Ensuite s’entameraient les discussions avec les promoteurs pour voir ce qui est réalisable et comment le modèle d’affaires pourrait s’établir entre la Ville et le promoteur. C’est vraiment un beau projet, vraiment quelque chose qu’on voit rarement », a conclu Steeve Gagné.