Projet Prodigue : l’un des accusés plaide coupable

Arrêté à l’automne 2020 en lien avec le projet Prodigue concernant le vol et le recel de véhicules, David Héon de Saint-Albert a reconnu, vendredi matin, sa culpabilité à deux chefs d’accusation.

Les faits reprochés sont survenus entre le 18 et 22 octobre 2019 à Saint-Rosaire et Châteauguay et à Plessisville entre le 24 juillet et le 6 septembre 2019.

Il a ainsi plaidé coupable d’avoir utilisé, enlevé, utilisé, envoyé, livré, transporté, aliéné ou transporté la possession d’un bien ou de son produit dans l’intention de le cacher ou de le convertir sachant ou croyant qu’il a été obtenu ou qu’il provient de la perpétration au Canada d’une infraction désignée.

Dans ce dossier, son avocat Me Jacques Lafontaine a indiqué avoir longuement négocié avec le procureur de la poursuite, Me Michel Verville, discussions qui ont amené la défense à renoncer à différentes requêtes et à des acquittements dans plusieurs dossiers.

« Mon client, en fait, a servi d’intermédiaire entre le voleur et le receleur », a précisé Me Lafontaine.

« On a tenu compte, en effet, de l’implication de l’accusé qui a servi de lien, qui a agi comme facilitateur pour le voleur et le receleur », a renchéri Me Verville du ministère public.

Les deux procureurs en sont arrivés à une entente qu’ils ont proposée au juge Bruno Langelier de la Cour du Québec, à savoir une sentence suspendue avec une probation d’une année et un don de 5000 $.

Le magistrat a expliqué que le tribunal n’avait pas de raison de s’écarter de la suggestion commune d’autant qu’il s’agit d’un dossier complexe qui aurait pu nécessiter un long procès d’un mois ou même plus.

En rendant sa décision, le président du tribunal, présent dans la région depuis 1989, a fait valoir qu’il existe ici un noyau dur en matière de vol, de recel, de démantèlement et de reconstruction de véhicules.

Le juge Langelier a donc accepté de surseoir au prononcé de la peine et a imposé à David Héon une probation d’un an au cours de laquelle il devra payer une somme de 2500 $ au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels, 1000 $ à l’organisme Action Toxicomanie et 1500 $ à Répit Jeunesse.

Durant sa probation, il lui sera interdit, par ailleurs, de communiquer avec les autres accusés dans cette affaire.

Le projet Prodigue

L’enquête du projet Prodigue a été amorcée par la Sûreté du Québec à l’automne 2018 en raison d’une recrudescence des vols de véhicules, de machineries agricoles et d’embarcations nautiques dans les régions du Centre-du-Québec, de la Montérégie et de l’Estrie.

En octobre 2019, les policiers ont effectué une douzaine de perquisitions dans presque autant de municipalités, dont Saint-Albert, Sainte-Clotilde-de-Horton, Aston-Jonction, Victoriaville, Saint-Rosaire et Plessisville. Ces opérations ont donné lieu à la saisie de plusieurs véhicules volés et une importante quantité de pièces de véhicules.

Prodigue a mené à l’arrestation de huit individus.