Michel Lizotte obtient une modification à une condition

VICTORIAVILLE. Dans le but de favoriser sa réinsertion sociale, la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) accepte de modifier l’une des conditions spéciales imposées à Michel Lizotte, responsable d’une violente collision qui a causé la mort de Benoît et Noella Cayer de Princeville, le 4 mars 2007, sur la route 116 à Saint-Christophe-d’Arthabaska.

Dans une décision rendue le 18 février, la CLCC accepte la demande de l’équipe de gestion de cas (ÉGC) de Michel Lizotte de modifier sa condition spéciale sur l’interdiction de conduire pour lui permettre de suivre une formation sur la conduite de charriot élévateur qui augmenterait ainsi son employabilité.

«La Commission donne suite à la recommandation de votre ÉGC en sachant que cette modification est raisonnable et nécessaire pour favoriser votre réinsertion sociale et que le risque n’est pas inacceptable pour la société», peut-on lire dans la décision dont le www.lanouvelle.net a obtenu copie.

Ainsi, Michel Lizotte, pour toute la durée de sa sentence, ne peut posséder ou conduire un véhicule à moteur à l’exception d’un charriot élévateur dans le contexte du travail avec l’accord de son surveillant. «La Commission, écrit-elle aussi, considère que vous ne devez pas être autorisé à demander la permission d’installer un éthylomètre pendant votre sentence eut égard aux graves conséquences que vous avez occasionnées.»

Les autres conditions spéciales imposées par la Commission demeurent en vigueur, à savoir que le sexagénaire ne peut entrer dans tout établissement où s’effectue la vente ou la consommation d’alcool.

Il lui est aussi interdit de consommer, de se procurer ou de posséder de l’alcool.

La CLCC, en rendant sa décision, a considéré que Lizotte, en communauté, a adopté un «comportement conformiste». «Vous vous êtes mobilisés rapidement pour trouver du travail, mais plusieurs interventions ont été nécessaires afin de vous mobiliser pour obtenir de l’aide sur le plan des émotions, note-t-on. Vous êtes maintenant inscrit sur une liste d’attente du CSSS de votre région. Entretemps, vous occupez votre temps en faisant du bénévolat…»

Michel Lizotte, 62 ans, purge, depuis novembre 2010, une peine de cinq ans et huit mois de pénitencier, après avoir été reconnu coupable de deux homicides involontaires, d’avoir causé aussi des lésions corporelles par négligence criminelle et pour omission de se conformer à un engagement.

En plus de la détention, le sexagénaire s’est vu imposer une interdiction de conduire pendant six ans.