Les policiers attentifs au sujet du cellulaire au volant

Jusqu’au 2 octobre, les patrouilleurs de tous les services policiers du Québec mènent une vaste offensive contre l’utilisation du téléphone cellulaire au volant, l’une des principales sources de distraction.

À Victoriaville, dès lundi matin, les policiers de la Sûreté du Québec du poste de la MRC d’Arthabaska ont tenu des opérations, commençant la journée à l’intersection de l’avenue Pie-X et de la rue Gamache.

Trois policières et un policier, le sergent Nico Arsenault, étaient au rendez-vous. Ils se sont ensuite déplacés pour poursuivre leur surveillance ailleurs, notamment à l’intersection des boulevards Jutras Est et des Bois-Francs Sud.

Venu supporter ses troupes le capitaine Cédrick Brunelle, directeur du poste, a même détecté une contrevenante et intercepté la conductrice fautive, surprise avec son téléphone cellulaire à la main.

Cette infraction mène à une amende totalisant quelque 120 $ et à quatre points d’inaptitude.

Les policiers ciblent particulièrement l’utilisation du cellulaire et les textos au volant, mais n’hésitent pas à intervenir lorsqu’ils constatent d’autres infractions, comme le non-port de la ceinture de sécurité.

L’opération Distraction se traduit par l’ajout d’effectifs sur le terrain. Des opérations spécifiques se dérouleront quotidiennement.

La distraction

Les services policiers rappellent que l’utilisation du téléphone cellulaire au volant réduit l’attention et la concentration du conducteur et augmente considérablement les risques de commettre d’autres infractions au Code de la sécurité routière ou d’être impliqué dans une collision.

La distraction, fait-on valoir, est la cause le plus souvent mentionnée comme «cause principale» des accidents avec dommages corporels.

Ces dernières années, le nombre de personnes reconnues coupables d’une infraction concernant l’utilisation d’un cellulaire au volant a connu une progression, passent de 11 485 en 2008 à 63 945 en 2012.

Les statistiques révèlent aussi que les plus jeunes conducteurs (20 à 44 ans) et les hommes sont surreprésentés parmi les personnes coupables  d’une infraction concernant l’utilisation d’un cellulaire au volant.

L’utilisation du cellulaire au volant, une source de distraction très médiatisée, arrive tout de même, selon la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), au second rang des distractions les plus fréquentes derrière la cigarette.

Le Profil détaillé des faits et statistiques touchant la distraction au volant de la SAAQ montre également que les accidents avec blessures attribuables à la distraction surviennent davantage, près d’un accident sur deux, durant la période de mai à septembre. Ils sont aussi davantage fréquents les jeudis et vendredi.

On retrouve, par ailleurs, un taux de distraction plus élevé en Estrie et en Outaouais.

Reste que la proportion d’accidents avec dommages corporels dus à la distraction est importante partout au Québec.
La proportion au Centre-du-Québec (45,8%) se situe sous la proportion de 49,9% pour l’ensemble du Québec. Les données ont été obtenues avec les rapports d’accidents de l’année 2012.