Le chauffard nu déclaré non criminellement responsable
Au palais de justice de Victoriaville, vendredi après-midi, Jarred C. Matchett, 35 ans, de Miramichi au Nouveau-Brunswick, a été déclaré non criminellement responsable en raison de troubles mentaux.
C’est cet homme qui, en avant-midi, le 16 août 2022, a fait l’objet d’une poursuite policière à haute vitesse alors qu’il circulait complètement nu.
Tout avait commencé vers 10 h ce matin-là à Saint-Valère. « Un véhicule s’est retrouvé sur le terrain d’un témoin qui a remarqué que l’homme était totalement nu. En s’approchant, il a constaté que l’homme s’exprimait en anglais. Il disait alors être Jésus », a relaté la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Stéphanie Bergeron.
Le témoin a informé les policiers. Le suspect a quitté et par la suite, les policiers ont reçu plusieurs appels de citoyens signalant un véhicule avec un conducteur nu.
Les policiers ont réussi à localiser le véhicule et une poursuite à vive allure a été entamée. « Le conducteur a circulé à 150 km/h dans une zone de 70 km/h en se dirigeant vers le centre-ville et en enchaînant les manœuvres dangereuses, des dépassements, des refus de s’immobiliser aux arrêts et aux feux rouges », a fait savoir la représentante du ministère public.
Les policiers ont abandonné la poursuite à un certain moment en raison du danger qu’elle représentait. Ils ont perdu la trace du suspect.
Mais une citoyenne du 4e rang à Sainte-Hélène-de-Chester l’a aperçu et a signalé sa présence aux policiers qui ont pu procéder à son arrestation dans un champ.
Le Néo-Brunswickois a été accusé de conduite dangereuse, de fuite et d’action indécente.
Présidant un procès par admission, la juge Slater a conclu que l’homme a bien commis les infractions qui lui étaient reprochées.
Après avoir pris connaissance du rapport d’un psychiatre, la magistrate a conclu qu’au moment des faits, l’homme était atteint de troubles mentaux le dégageant de sa responsabilité criminelle.
Ainsi, la présidente du tribunal a rendu un verdict de non-responsabilité criminelle pour troubles mentaux.
Par ailleurs, la juge Slater a décidé de maintenir les conditions de mise en liberté jusqu’à ce que l’homme soit rencontré, au cours des prochains mois, par la Commission d’examen des troubles mentaux qui pourra décider de maintenir, de modifier ou d’annuler ces conditions.