Incendie à Lyster : des locataires l’ont échappé belle

Aucun des cinq logements de l’immeuble incendié, mardi matin à Lyster, n’était doté d’un avertisseur de fumée fonctionnel. Sans l’intervention de deux personnes, qui se rendaient au travail, l’incendie aurait vraisemblablement fait des victimes. 

Ce sont les deux passants qui ont réveillé les occupants de l’endroit après avoir aperçu des flammes sortant de l’un des logements. Tous les locataires ont été en mesure d’évacuer l’immeuble, mais certains non sans peine. 

Un jeune de 12 ans a dû sauter de la fenêtre de sa chambre, située au deuxième étage, pour échapper aux flammes. Une autre adolescente est sortie par une fenêtre. Heureusement, personne n’a été blessé. 

Cinq adultes et quatre enfants se retrouvent à la rue. Ils ont été pris en charge par la Croix-Rouge. Les autorités municipales ont également mis à la disposition des sinistrés un centre d’accueil, où les gens ont notamment pu se réchauffer, manger et prendre une douche. Peu de temps après le sinistre, la Municipalité était déjà à recueillir des dons de résidents, entre autres, des vêtements. Il faut préciser que trois des cinq locataires touchés n’étaient pas assurés.

Les pompiers du Service de sécurité incendie de L’Érable ont été alertés vers 5 h 50. À leur arrivée au 2016, sur Bécancour, l’incendie était d’une telle ampleur que toutes les casernes du SSIRÉ, à l’exception de celle de Saint-Ferdinand, ont été sollicitées. Des pompiers de la Ville de Plessisville ont également été demandés en entraide, afin notamment d’assurer une présence à la caserne advenant un autre appel. Au total, de 50 à 60 sapeurs ont combattu l’élément destructeur. Le dernier pompier a quitté les lieux vers 16 h. 

Le feu a pris naissance dans un des logements, mais la cause exacte demeure toujours à être déterminée. L’incendie serait d’origine accidentelle. Afin d’aider à l’extinction, le SSIRÉ a eu recours à une pelle mécanique. L’immeuble, propriété du maire de Lyster Yves Boissonneault, est une perte totale. Éric Boucher, directeur du SSIRÉ, estime que les dommages s’élèvent à quelque 200 000 $.  

M. Boucher a tenu à souligner le travail des pompiers, la coordination des opérations et le soutien des sapeurs de la Ville de Plessisville et Princeville. Il a également rappelé l’importance d’avertisseurs de fumée fonctionnels. « Ça sauve des vies. Sans l’intervention des passants, l’incendie aurait vraisemblablement eu des conséquences tragiques », a-t-il dit. 

Les résidents de l’endroit n’ont pas tardé à témoigner leur compassion et leur générosité envers les sinistrés. Les dons ont été nombreux et le député d’Arthabaska, Eric Lefebvre, s’est déplacé sur les lieux pour constater les besoins.