Drogue : Marc-André Aubert plaide coupable à une accusation moindre

VICTORIAVILLE. En fin de matinée, vendredi, au palais de justice de Victoriaville, le Victoriavillois Marc-André Aubert, 22 ans, a reconnu sa culpabilité à une accusation réduite de possession simple de cannabis, alors qu’un arrêt des procédures a été décrété sur les accusations de production de cannabis et de possession en vue de trafic.

La poursuite et la défense ont proposé au juge Bruno Langelier de la Cour du Québec une suggestion commune de trois mois d’emprisonnement que le magistrat a entériné.

Avant l’imposition de la peine, l’avocat de l’accusé, Me Matthieu Poliquin, a exposé les circonstances entourant l’arrestation de son client le 15 octobre lors d’une perquisition dans un appartement de la rue Desjardins

«Mon client demeure dans ce logement loué par un autre individu. La police parlait d’un laboratoire de transformation de haschisch, mais ce n’était pas très perfectionné, a précisé Me Poliquin. De plus, l’enquête de quelques mois ne concernait pas M. Aubert. Il n’a jamais été visé par l’enquête. Il n’était pas en lien avec la production et le trafic.»

Mais l’accusé, a fait valoir son avocat, savait que des stupéfiants se trouvaient dans le logement. «Il avait la connaissance de la présence de cannabis qui ne lui appartenait pas», a souligné Me Poliquin.

L’avocat a qualifié de raisonnable une peine d’emprisonnement de trois mois consécutive à celle que purge Aubert actuellement, compte tenu de ses antécédents judiciaires, de son rôle mineur et du fait qu’il purgeait une sentence dans la collectivité.

«Aujourd’hui, mon client âgé de 22 ans règle tous ses dossiers pour ensuite tourner la page», a conclu Me Matthieu Poliquin.

Le juge Langelier a manifesté une légère hésitation avant d’entériner la proposition. «Je ne sens pas que la peine (proposée) vous fait mal. Va-t-on vous revoir (devant la Cour)?», a questionné le magistrat.

«Non, je vais me prendre en main», a répondu l’accusé.

«C’est un peu triste, a renchéri le président du Tribunal, parce que vous avez sûrement des capacités. Il serait important que vous vous trouviez quelque chose qui vous intéresse, une passion que vous pourriez développer. Si vous continuez dans les activités délinquantes, vous risquez des peines plus difficiles à purger.»

Marc-André Aubert a donc été condamné à trois mois d’emprisonnement qu’il purgera, dès décembre, à l’expiration de la peine qu’il purge actuellement.

En mars, le Victoriavillois avait écopé d’une peine de neuf mois dans la collectivité dans une affaire de vol de véhicule et de conduite dangereuse.

Mais sa nouvelle arrestation a amené la Cour à révoquer le sursis, obligeant l’accusé à terminer sa peine derrière les barreaux.