Délits sexuels : Normand Plante nie tout
VICTORIAVILLE. L’ex-professeur de karaté, Normand Plante, sur qui pèse des accusations relatives à de présumés gestes sexuels, a nié les faits qu’on lui reproche et qui auraient été commis en 2009 et 2010 sur une adolescente âgée alors de 14 ans.
Questionné par son avocat Me Simon Ricard, l’accusé a d’abord nié un premier événement, celui d’avoir embrassé la plaignante en mai 2009. «Ce n’est jamais arrivé», a-t-il soutenu, tout en reconnaissant que la jeune fille, une ex-élève de karaté, a fréquenté son camp à quatre reprises.
Concernant un second événement de même nature, l’accusé a tenu le même discours, affirmant qu’il n’a pas posé le geste. «Non, monsieur le juge», a-t-il dit.
Au sujet du présumé épisode d’une embrassade survenue près d’un tracteur au camp de l’accusé, l’accusé a aussi nié. «Je n’ai jamais fait cela», a-t-il noté.
Quant à la prétendue relation sexuelle complète du 21 août 2009 au deuxième étage du camp, elle n’aurait jamais eu lieu. «Non, je ne l’ai pas fait», a-t-il affirmé.
L’accusé a réfuté aussi l’allégation d’une relation sexuelle qui serait survenue lors d’un test pour l’obtention d’une ceinture. «Non jamais, il n’y a rien eu du point de vue sexuel.»
Normand Plante rejette aussi l’accusation d’une fellation qui serait survenue dans un vestiaire de l’école Sainte-Marie de Princeville. «Ça n’est jamais arrivé, monsieur le juge», a-t-il mentionné.
L’accusé a aussi été interrogé sur la mère de la plaignante. Plante a relaté qu’au cours de la première session de karaté, la relation avec la mère de la présumée victime s’est bien déroulée. «Mais la relation s’est détériorée par la suite. Il y avait toujours de quoi qui accrochait. Elle critiquait souvent, émettait des commentaires destructifs», a-t-il signalé.
L’accusé dit également avoir été surpris du coup de téléphone de la mère lui indiquant que sa fille était en amour avec son professeur de karaté. «Je lui ai dit que j’observerais son comportement et qu’on se tiendrait au courant. Par la suite, je n’ai rien remarqué de particulier. Son comportement était normal», a-t-il souligné.
Normand Plante a indiqué également avoir été surpris de découvrir, dans sa valise, une lettre écrite par la plaignante. «Elle écrivait qu’on ne sortait plus ensemble, comme s’il y avait eu quelque chose. Je ne sais pas ce qu’elle vivait dans sa tête. Ça ne se pouvait pas. J’ai jeté la lettre», a-t-il fait savoir, affirmant en avoir parlé avec la jeune fille. «Je lui ai dit que quelque chose qui n’a pas commencé ne peut pas finir», a confié l’accusé qui dit avoir aussi parlé de cette lettre à sa conjointe et aux autres entraîneurs de karaté.
En fin d’interrogatoire, l’avocat de Plante a procédé au dépôt d’une photo de la plaignante, une photo dont l’endos porte une inscription : «Au meilleur prof de karaté du monde».
En poursuite, la procureure aux poursuites criminelles et pénales Me Ann Marie Prince a entrepris son contre-interrogatoire vers midi.
Normand Plante s’est décrit comme un professeur strict, autoritaire, discipliné, mais pas sévère.
L’accusé a indiqué que la mère de la plaignante poussait ses enfants à faire des câlins à leur professeur. «Je n’étais pas à l’aise avec ça, je le disais à la mère. Ça s’estompait pour reprendre peu après. Malgré la détérioration de la relation avec la mère, les câlins ont continué», a-t-il dit.
Par ailleurs, alors qu’en interrogatoire Normand Plante affirmait qu’il se rendait seul, ou avec sa fille, aux compétitions de karaté, il a admis, lorsque questionné par Me Prince, qu’il avait déjà offert des transports à des élèves, notamment pour une compétition aux États-Unis.
Il a aussi reconnu qu’il avait pu, une fois, transporter la plaignante.
Sur sa relation avec la présumée victime, l’accusé a soutenu qu’elle n’était pas différente de sa relation avec les autres élèves.