Chabot prend le chemin de la prison

VICTORIAVILLE. «Une peine dans la collectivité n’est pas appropriée dans les circonstances», a estimé, jeudi matin, la juge Guylaine Tremblay en condamnant le Warwickois Jocelyn Chabot à purger une peine ferme de 12 mois de détention.

En juillet, la juge Tremblay a déclaré l’homme de 58 ans coupable de six chefs d’accusation d’attouchements et d’agression sexuelle, des gestes posés à l’endroit de cinq victimes entre 1988 et 2001. Chabot était âgé entre 28 et 40 ans au moment des faits.

La poursuite, représentée par Me Ann Marie Prince, avait suggéré une peine ferme d’emprisonnement se situant entre 9 et 12 mois, tandis qu’en défense, Me Alexandre Caissie, militait pour l’emprisonnement dans la collectivité.

En faisant connaître sa décision, la juge Tremblay a précisé qu’il s’agissait de gestes graves, mais pas parmi les plus sérieux, tout en soulignant que le quinquagénaire n’avait proféré aucune menace, ni fait preuve de violence.

«Il a toujours nié les faits, n’a exprimé aucun regret, ni remords», a indiqué la présidente du Tribunal, estimant, par ailleurs, que l’homme ne présentait pas un grand risque de récidive. «Un risque diminué», a-t-elle noté.

La juge Tremblay a rappelé que quatre des cinq victimes avaient subi des gestes à une ou deux occasions, tandis que pour une autre, les événements se sont produits à plusieurs occasions. «Deux des victimes ont témoigné des séquelles qu’elles ont subies», a souligné la juge estimant, par ailleurs, que le nombre de victimes amenait la Cour à accorder une attention particulière aux objectifs de dénonciation et de dissuasion.

Évoquant la fourchette des peines allant de 9 mois à 3 ans pour ce genre de délits, la juge Tremblay a estimé qu’une peine ferme de 12 mois de détention s’avérait adéquate.

Elle a aussi imposé au Warwickois une période de probation de trois ans. Jocelyn Chabot figurera également à perpétuité au registre des délinquants sexuels.