Braquage rue de l’Académie : vers un règlement pour Allen?

André Patrick Allen, qui fait face à plusieurs chefs d’accusation en lien avec le braquage à domicile survenu en novembre 2019 dans un duplex de la rue de l’Académie à Victoriaville, pourrait disposer de son dossier.

Dans la nuit du 26 novembre 2019, des individus ont fait irruption dans les deux logements du duplex dans lesquels les deux dames locataires ont été séquestrées. Quatre individus ont rapidement été arrêtés et un cinquième a été épinglé plusieurs heures plus tard.

Au cours d’une audience virtuelle, lundi après-midi, la procureure aux poursuites criminelles et pénales au dossier, Me Ann Marie Prince, a indiqué au juge Bruno Langelier de la Cour du Québec qu’elle avait discuté avec la défense quant à l’orientation du dossier. « J’ai fait part des exigences de la poursuite quant aux chefs d’accusation sur lesquels il devrait plaider coupable. Des exigences aussi sur la trame factuelle, c’est-à-dire les faits reconnus par l’accusé. La poursuite veut les avoir par écrit », a fait savoir Me Prince.

L’avocate de la défense a fait savoir par message texte à la représentante du ministère public que son client semblait d’accord quant aux chefs d’accusation et que les faits seraient rédigés sous peu.

« C’est la teneur des discussions, a reconnu la stagiaire de l’avocate de la défense. On en est à la rédaction d’un sommaire des faits. »

Mais s’il dispose de son dossier, André Patrick Allen veut le faire en anglais, ce qui nécessite donc un juge bilingue. Il souhaiterait aussi que les observations sur la peine aient lieu une autre journée.

Ce à quoi le juge Langelier a fait valoir que les ressources se font rares et qu’il vaudrait mieux que tout se fasse la même journée.

« Considérant le temps et la longévité du dossier, tous devraient faire un effort pour tout faire en une seule audience », a plaidé Me Prince.

« Dans le district d’Arthabaska, ça ne prend pas trois ans pour tenir un procès », a souligné le magistrat qui commence à s’impatienter devant l’attitude de l’accusé qui a beaucoup tergiversé au fil du temps en changeant d’avocat, mais aussi de décisions quant à la tenue d’un procès avec interprète, puis avec un juge anglophone.

Se montrant méfiant quant à la possibilité que l’accusé puisse décider finalement de ne pas reconnaître sa culpabilité, le juge Langelier a enjoint Me Prince d’être prête à procéder à la tenue d’un procès avec des témoins assignés à la date déterminée par le juge coordonnateur. « S’il devait ne pas plaider coupable, vous devez être prête pour un procès de deux ou trois jours », a-t-il indiqué.

Les parties se retrouveront le 11 novembre. On en saura plus à ce moment.