Bilan : plus d’incendies et des pertes importantes à Warwick

S’ils ont reçu un peu moins d’appels, les pompiers warwickois, en revanche, ont fait face, en 2022, à un plus grand nombre d’incendies de bâtiments, ce qui a mené à une hausse importante de la valeur des pertes.

Au total, le Service de protection contre les incendies de la Ville de Warwick a reçu, l’année dernière, un total de 155 appels, un peu moins que les 163 enregistrés en 2021.

Mais le nombre de feux de bâtiments a presque doublé, passant de cinq à neuf. Et on dénombre plusieurs incendies majeurs : le feu du chalet des rois de la route 116 Est, un incendie de hangar sur le 4e rang Ouest contenant beaucoup d’équipements en début d’année, de même que l’incendie qui a détruit une résidence du 6e rang à Saint-Albert.

Mais l’incendie à la ferme Lansi est celui qui a causé les dommages les plus importants, des pertes évaluées à un million de dollars incluant les dommages au bâtiment et au contenu.

La valeur totale des pertes, en 2022, se situe à près de 1 770 000 $ comparativement à 470 000 $ l’année précédente.

La brigade incendie de Warwick intervient aussi à plusieurs occasions en entraide à d’autres services d’incendie. Le nombre d’entraides a connu une hausse significative, passant de 28 en 2021 à 47 en 2022 concernant les demandes d’entraide incendie.

Mais en incluant les entraides pour les interventions en désincarcération et les sauvetages en milieu isolé, le nombre grimpe à 54 pour l’année 2022. Le rapport annuel indique notamment 19 sorties dans le secteur Victoriaville, 18 à Kingsey Falls et 13 à Tingwick. « Je suis fier de souligner l’entraide développée avec les services voisins. Nous avons tous besoin les uns des autres », commente le directeur Mathieu Grenier.

Le bilan 2022 fait aussi état de 11 appels en désincarcération, en plus de trois feux de véhicules causant des pertes de 58 000 $. Au nombre des appels figurent aussi trois feux de rebuts (poubelle, conteneur), un feu de cheminée, un feu de broussailles et neuf interventions pour des problèmes d’installation électrique.

Par ailleurs, si leur nombre a régressé quelque peu, passant de 48 à 37, le nombre de fausses alarmes demeure un problème récurrent, signale le directeur Mathieu Grenier dans son rapport. La fumée de cuisson à 45% et la défectuosité du système de détection (30%) représentent les causes principales. « En général, écrit le directeur, le problème est que les systèmes de détection résidentiels sont négligés et peu entretenus même après plusieurs années d’utilisation. Et souvent, les propriétaires ne connaissent pas bien leur système pour annuler l’alarme. »

Prévention

En matière de prévention, le Service de protection contre les incendies a procédé à des visites résidentielles en lien avec le programme de vérification des avertisseurs de fumée. Au total, 666 adresses ont été visitées en 2022 à Warwick Saint-Albert et à Sainte-Élizabeth-de-Warwick.

La problématique la plus fréquente, note-t-on, concernant le dépassement de la date de péremption de 10 ans d’un avertisseur.

De plus,  Pier-Antoine Marchand, lieutenant à la prévention, a effectué, à Warwick, 19 inspections de bâtiments présentant des risques très élevés, 28 visites pour des risques élevés et 8 risques moyens.

Le lieutenant Marchand a  également accompagné le préventionniste de la MRC d’Arthabaska à Saint-Albert et Sainte-Élizabeth pour recueillir des données en vue de préparer des plans d’intervention. Dix nouveaux plans, en 2022, ont été réalisés.

Comme c’est le cas chaque année aussi, des exercices d’évacuation ont été menés dans les écoles primaires, à l’école secondaire, dans les garderies, à l’Office municipal d’habitation et à la résidence pour aînés.

Pour 2023, le service incendie, comme message de prévention, entend mettre l’accent sur l’entretien de tous les moyens de détection de fumée et de monoxyde de carbone dans le secteur résidentiel. « Il n’y a pas de secret. La détection et la mise en alerte rapide des secours sont les moyens de sauver des vies », insiste Mathieu Grenier.

Entraînement et formation

Annuellement, les pompiers warwickois doivent participer à 48 heures d’entraînement et de maintien des compétences.

De plus, l’an dernier, ils ont reçu une formation de perfectionnement d’une demi-journée sur les interventions sécuritaires avec les véhicules électriques et hybrides.

La brigade de Warwick a été aussi la première formée au Centre-du-Québec pour intervenir en sauvetage dans les silos à grains. « Un beau complément à la spécialité de désincarcération agricole et industrielle que nous possédons déjà », fait remarquer le directeur qui ne manque pas, dans son rapport, de remercier les membres de son équipe « qui ont maintenu le niveau de service toujours aussi élevé, tout en progressant dans leur maîtrise de la profession ».

Pour 2023, Mathieu Grenier fait valoir la nécessité d’un aboutissement concernant le schéma de couverture de risques lequel est échu depuis 2012. « Bien des détours ont ralenti sa mise à jour au fil du temps, mais 2023 doit se conclure avec le dépôt du schéma au ministère de la Sécurité publique pour approbation », plaide le directeur Grenier. 

Un schéma de couverture de risque se veut un processus de planification visant à assurer la sécurité incendie d’un territoire et à planifier les interventions.  Cette planification de la sécurité incendie doit s’échelonner sur cinq années et doit être révisée au cours de la sixième année.