Au jour trois de son procès, Paul-Émile Therrien nie tout
Au palais de justice de Victoriaville, le Victoriavillois Paul-Émile Therrien, 85 ans, accusé de délits sexuels, a rejeté les allégations d’abus sexuels qu’on lui reproche. « Ce n’est jamais, jamais arrivé. Il n’y a rien de ça qui est arrivé », a-t-il soutenu en réponse aux questions de son avocate Me Isabel Schurman.
Paul-Émile Therrien fait face à 10 chefs d’accusation d’agression sexuelle, de contacts et d’incitation à des contacts sexuels et de menaces de causer la mort ou des lésions corporelles. Selon l’acte d’accusation, les faits présumés seraient survenus à différents moments entre octobre 1984 et mars 1998.
Dans son témoignage, l’octogénaire a fait savoir qu’il n’avait plus aucune érection depuis 1981.
Interrogé à savoir s’il avait déjà possédé une arme à feu, Paul-Émile Therrien a reconnu avoir reçu de son père, peu avant son décès en 1993, un revolver.
Mais environ un mois plus tard, a-t-il dit, il s’est rendu chez un armurier de Drummondville pour rendre l’arme inopérante. Puisqu’elle ne représentait plus aucun danger, l’accusé dit l’avoir rangé ensuite dans un tiroir de son bureau.
Son témoignage a été suspendu à 12 h 30 pour l’heure du dîner pour reprendre ensuite en après-midi.
Cette troisième journée du procès avait pris son envol par le contre-interrogatoire de la deuxième plaignante qui aura duré, au total, environ 45 minutes.
La défense et le ministère public ont convenu ensuite du dépôt de trois admissions.
À 11 h 40, Me Michel Verville, le procureur aux poursuites criminelles et pénales, a déclaré sa preuve close. Deux témoins, les plaignantes, ont ainsi été appelés à la barre.
Par la suite, Me Schurman, avant de faire entendre son client, a procédé au dépôt d’une autre admission et du témoignage de l’armurier entendu au premier procès en mars 2019.
Parce que l’actuel procès est la deuxième procédure judiciaire que subit Paul-Émile Therrien. Le 30 mars 2019, un jury l’avait reconnu coupable.
L’accusé avait toutefois interjeté appel du verdict. Le 21 décembre 2021, la Cour d’appel du Québec rendait sa décision en cassant les verdicts de culpabilité et en ordonnant la tenue d’un nouveau procès.