Tout le mois de janvier, les murs du café Farniente de Victoriaville accueillent les œuvres de Francis Leblanc, alias Francisco Guincho.
Il s’agit pour lui d’une toute première exposition officielle qui lui permet de montrer les œuvres qu’il peint depuis seulement deux ans. En effet, le briqueteur de métier qui avait déjà fait du graffiti dans sa jeunesse s’est lancé dans la peinture au début de la pandémie.
Ayant du temps devant lui, le Victoriavillois a décidé de l’utiliser pour élargir ses horizons, essayer de nouvelles choses. Il avait déjà un pied dans l’art ayant été chanteur dans des groupes musicaux « underground » (ayant même déjà joué du côté de New York). Il s’est donc naturellement tourné vers la peinture, choisissant de transposer sur la toile des paysages des Îles-de-la-Madeleine, où il passe ses étés depuis de nombreuses années. Avec pinceaux et acrylique, il s’est rapidement approprié les maisons de différentes couleurs qu’il présente à sa manière. La peinture est ainsi rapidement devenue une passion à laquelle il s’adonne de nombreuses heures hebdomadairement. Encore plus depuis quelques semaines alors qu’une ancienne blessure au poignet gauche a dégénéré, l’empêchant maintenant de reprendre la truelle pour son travail. Heureusement, cela ne l’empêche pas de pendre la spatule (de la main droite) pour poursuivre son exploration en peinture. Il a profité de la pandémie pour son développement personnel qu’il entend poursuivre, notamment grâce à de multiples lectures.
Au fil des mois, son travail a rapidement évolué et est devenu plus abstrait. À ses abstractions, toutefois, il ajoute des mots remplis de sens pour lui, mélangeant ainsi abstrait et concert. Pour l’exposition du Farniente, il propose une vingtaine de toiles, représentant ses deux styles.
Pour ceux qui se demandent d’où lui vient son nom d’artiste, il explique simplement que ses parents sont déjà allés au Portugal lorsqu’il était plus jeune, dans un camping qui s’appelait « Guincho ». Francis a tout de suite cru qu’il s’agissait du nom de sa mère (Gouin) en portugais. Lorsqu’est venu le temps de se trouver un nom, il a rapidement pensé à celui-là, qui rend en même temps hommage à sa maman. Ne restait qu’à ajouter un prénom qui avait une consonance tout aussi exotique pour donner Francisco Guincho.
On peut donc dire que depuis deux ans, la vie de Francis a beaucoup changé et pour le mieux selon lui. Il prend davantage de temps pour être avec ses enfants et profite des bons moments passés en leur compagnie (ce qu’il ne faisait pas lorsqu’il travaillait). D’un travail qui se doit d’être minutieux et précis, il est passé à la peinture où il peut laisser aller son imagination et son geste. Il tente d’assouvir sa soif de connaissances, mais souhaite également inspirer les gens avec ses toiles afin qu’ils soient entourés de couleurs. De grands changements qui ne se font pas sans heurts, mais qui après coup sont accueillis comme une bénédiction, comme il l’explique lui-même.
Outre le Farniente, il présente deux toiles du côté du Shad Café, trois chez Vert-Médic et devrait en exposer une autre au café Lewis. Il cherche les opportunités de montrer son travail qu’il continue à peaufiner. Il suivra d’ailleurs des cours prochainement et ne manque pas de s’inspirer d’artistes qu’il suit sur les réseaux sociaux.
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