Un TOC comme inspiration

Cela fait longtemps qu’Émilie Boutin souhaitait écrire un livre. Elle s’est finalement lancée dans l’aventure et s’est inspirée d’un comportement compulsif de sa jeunesse pour écrire ce qu’elle intitule «L’amour avec un TOC»

Si elle parle d’un TOC (trouble obsessionnel compulsif), c’est celui de toujours prendre la fuite lorsqu’un «flirt» devient un tant soit peu sérieux.  «J’ai toujours voulu écrire, mais je n’osais pas. Quand j’étais enceinte, j’ai dévoré trois romans et suis entrée en contact avec l’auteur pour lui dire que j’aimerais écrire. Il m’a demandé ce qui m’en empêchait… Ç’a été l’élément déclencheur», raconte-t-elle. Émilie s’est donc acheté un livre vide et a commencé à écrire son roman à la main…

Elle s’est inspirée de la fin de son adolescence, alors qu’elle travaillait au Lakeside à Saint-Ferdinand. «J’aimais courir après les gars, mais je ne voulais pas les attraper», résume-t-elle. Et elle se croyait seule à vivre cette situation. C’est ce qui est à la base de son livre. «J’en ai profité pour parler de plein d’endroits de la région comme du Cactus de Victoriaville ou le Manoir du lac William de Saint-Ferdinand. En fait, ça se passe presque exclusivement dans la région», explique l’auteure qui est justement originaire de cet endroit. En fait, c’est 10% de sa vie qui se retrouve dans le livre et le reste s’inspire de choses dont elle a été témoin.

Son roman, elle ne s’en cache pas, est de la «chick lit» pure et simple. «C’est léger, distrayant et écrit en québécois. Il s’adresse aux filles qui auront bientôt 18 ans, à celles qui ont eu 18 ans et aussi aux femmes qui voudraient revenir à cet âge», annonce-t-elle en souriant.

Il raconte l’histoire de Jessika, 18 ans, qui cherche le grand amour, mais qui, avec son TOC, ne peut partager des moments intimes avec la personne désirée. Pour Émilie, l’écriture de ce livre aura permis de boucler la boucle et de montrer aux lecteurs qu’il est possible de s’en sortir. «Ça fait longtemps que je suis en couple», rassure-t-elle.

En plus de l’écriture du livre, Émilie aura vécu toutes les étapes de la publication avec les éditions de L’Apothéose. «Je l’avais écrit pour moi au départ, mais j’ai ensuite voulu le faire publier. J’ai envoyé des copies du manuscrit sans réponse positive. C’est alors que j’ai décidé de changer le début et la fin avant de le retourner et d’obtenir un oui», explique-t-elle.

Même si elle est toujours occupée à enseigner la coiffure, à faire un baccalauréat en enseignement professionnel, à donner des cours de groupe d’entraînement et à être maman d’une fillette de 5 ans, Émilie trouve quand même du temps pour l’écriture. «Mais je n’écoute pas la télé», ajoute-t-elle.

Ce premier roman, qui n’est vraisemblablement pas le dernier, est une fierté pour elle et lui fait dire que, dans la vie, quand on veut on peut.

Le livre est disponible en librairie depuis le 9 décembre et il sera lancé ce dimanche, 18 décembre entre 14 h et 17 h, au Manoir du lac William de Saint-Ferdinand.