Scott Thomson : un homme-orchestre à la tête du FIMAV
Après avoir appris la nomination de Scott Thomson à la direction artistique et codirection générale du Festival international de musique actuelle de Victoriaville (FIMAV), il fallait parler à cet homme-orchestre qui prendra bientôt la tête de l’événement musical.
En entretien téléphonique, M. Thomson, qui voyait aux derniers détails du Festival de jazz de Guelph qu’il dirige depuis sept ans et pour la dernière fois, a expliqué qu’il connaissait bien la musique actuelle de même que le festival de Victoriaville qu’il fréquente depuis plusieurs années, autant à titre d’artiste que de spectateur.
Il faut dire qu’il est musicien, tromboniste plus précisément, compositeur, mais également producteur. Il a donc une multitude de compétences qui lui seront utiles dans ses nouvelles fonctions.
Originaire de Toronto, il habite Montréal depuis plusieurs années, parle bien français et a déjà signé un bail afin de venir s’installer, à la fin du mois de septembre, à Victoriaville. « Je serai à cinq minutes du bureau », a-t-il indiqué. C’est donc directement sur place qu’il travaillera à l’élaboration de la programmation du prochain festival.
Pour lui, c’est un honneur que de venir remplacer Michel Levasseur à ce poste et pour cet événement dans lequel il a déjà joué dans différents projets, dont un solo en 2021. « Je comprends bien la structure du festival et la géographie de la ville », ajoute-t-il.
D’ailleurs, à Guelph, il a aussi pris la relève du fondateur de l’événement musical qui était également son professeur alors qu’il fréquentait l’université de l’endroit. « Je me suis même inspiré de ce que faisait Michel avec le FIMAV pour le Festival de Guelph », a-t-il confié. Mais en Ontario, la structure de l’événement était différente, avec une trentaine de concerts, certains gratuits et d’autres payants, à l’intérieur dans des salles ainsi qu’à l’extérieur. « Pour ce qui est du milieu de la musique actuelle, je baigne dans le milieu depuis « Jean Derome et les Dangereux Zhoms » en 1996″, fait-il savoir.
Il est bien conscient que de mener le FIMAV, un événement reconnu à travers le Canada et au-delà, comme il l’a dit lui-même, sera un emploi plus « costaud » pour lui. Mais il ajoute que côté programmation, il est toujours, 24/24, à chercher de nouveaux projets à présenter. Même qu’il a déjà des idées. « Et Michel m’a déjà fait quelques propositions », apprécie-t-il.
Scott Thomson, en prenant les rênes du FIMAV, devra diminuer ses projets musicaux, il va sans dire. Il souhaite toutefois demeurer présent musicalement, ce qui lui permettra d’entretenir de précieux contacts dans le domaine. « Et de diriger un festival, ça fait partie de ma démarche artistique », considère-t-il.
Il prend donc la barre du FIMAV avec confiance et sait bien que si jamais surviennent des problèmes, il pourra compter sur Michel Levasseur.
Il reste, pour compléter l’équipe, à trouver une personne qui occupera le poste de la direction administrative et la codirection générale.
À noter qu’il a été impossible de connaître, du côté du FIMAV, le nombre de candidatures reçues pour ce poste ni combien d’entrevues avaient été tenues avant de choisir M. Thomson. On parle « d’un nombre très intéressant, au-delà même des attentes du conseil d’administration ». Bref, un processus de sélection sérieux et très rigoureux.