Rock la Cauze s’annonce déjà mémorable

Bien que la quatrième édition n’aura lieu que les 11, 12 et 13 août au parc Terre-des-Jeunes de Victoriaville, Rock La Cauze 2022 s’annonce déjà comme un événement mémorable, et ce, pour diverses raisons.

Tout d’abord, les organisateurs ont concocté une programmation excessivement relevée avec la présence, notamment, de Billy Talent. Pour le président de l’événement, Yanick Poisson, cela fait depuis 2011 qu’il rêve de le recevoir à Victoriaville. L’attente aura été longue pour lui, mais cette année il réalisera un rêve en voyant cet artiste dans sa municipalité et même au sein de son district (il est conseiller à la Ville de Victoriaville). 

En effet, après avoir été présenté du côté du Colisée Desjardins l’an dernier, l’événement musical est de retour à Terre-des-Jeunes et le président rêve de faire salle (terrain) comble pour les trois jours. Il peut se permettre d’être optimiste en ce sens puisque déjà, en date du 26 juillet, 7200 billets (par jour) avaient trouvé preneurs lors de la prévente. « C’est déjà un record », annonce-t-il. Ainsi, pour ceux qui souhaitent assister à Rock la Cauze et qui n’ont pas déjà leur billet, il est recommandé de se le procurer bientôt puisque l’endroit n’accueillera pas plus de 10 000 personnes en même temps. « La réponse est là, les gens ont le goût de sortir », note M. Poisson.

La prévente des billets va donc très bien et annonce que des gens d’un peu partout viendront à Victoriaville pour l’occasion. Bien entendu, bon nombre sont de la municipalité directement, mais on retrouve aussi des billets vendus (en ordre de grandeur) à Québec, Drummondville, Montréal, Sherbrooke, Trois-Rivières et Sainte-Élizabeth-de-Warwick! En effet, l’organisation a vendu 90 billets dans cette petite municipalité à côté de Victoriaville. D’autres ont été achetés à l’international, dont en Espagne, en Guinée ou en  France.

Cela fait en sorte, comme l’explique le président, que les hôtels de la région sont déjà pleins pour les dates de l’événement. « Les gens commencent à comprendre l’ampleur de Rock la Cauze », apprécie Yanick Poisson.

Même que certains participants aux concerts vont camper sur des terrains de maisons des alentours. Un peu comme à Saint-Tite, les gens commencent à offrir leur cour avant ou arrière pour les visiteurs…

Mais un véritable camping, à Val-Chester, pourra accueillir des festivaliers. Déjà, 500 des 600 emplacements ont été réservés. « Des navettes sont organisées pour s’y rendre », ajoute le président. Même chose pour ceux qui choisiront de se stationner au Colisée Desjardins ou de résider dans les hôtels de la municipalité.

Rock la Cauze profite donc de cet engouement pour les spectacles et espère, avec une foule déjà garantie, être en mesure de générer des revenus « dans les six chiffres ». Cela permettra de rétablir la situation financière puisque l’an dernier l’organisation s’est retrouvée avec un déficit de 20 000 $ justifié, entre autres, par le lieu qui ne pouvait accueillir autant d’amateurs de musique et par les mesures sanitaires en place qui en avaient découragé plusieurs.

Des améliorations d’année en année

À chaque nouvelle édition, les organisateurs et bénévoles tentent d’améliorer l’expérience, autant pour les festivaliers que pour les résidents du secteur. L’an dernier, alors que Rock la Cauze était présenté au Colisée Desjardins, on a enregistré un record de plaintes pour le bruit. « Ici, les deux premières années, on a eu un certain nombre de plaintes. Et moi ce qui me dérange le plus ce sont les intrusions sur les terrains des gens », précise, en changeant de chapeau, le conseiller municipal Poisson.

En effet, quelques incidents isolés font en sorte que cette année, tout le secteur sera inaccessible pour les véhicules des spectateurs. Des vignettes ont d’ailleurs déjà été remises aux résidents concernés qui pourront continuer de se déplacer avec leur voiture pendant l’événement. Cela enlève plusieurs stationnements à proximité, mais diminue également les possibilités de bris ou autres sur les terrains privés.

Pour ce qui est du bruit relié aux spectacles, Yanick Poisson rappelle pendant les trois jours de Rock la Cauze qu’il y aura, en tout et précisément, 19 h 30 de musique. « Nous présentons cinq spectacles de moins et la musique ne dépassera pas les 110 décibels », ajoute-t-il. 

Les organisateurs sont bien heureux de revenir au parc Terre-des-Jeunes qui propose une agora naturelle et où la Ville de Victoriaville a investi pour notamment donner accès à l’électricité. Mais ça n’empêche pas le président de réfléchir afin de trouver un nouvel endroit pour tenir l’événement où il dérangerait moins les alentours. Une demande en ce sens a d’ailleurs déjà été faite à la Ville.  « Comme organisateurs, on a bien aimé le Colisée Desjardins l’an dernier. Tout est plat, clôturé et on peut utiliser les pavillons », fait remarquer M. Poisson. Mais à Terre-des-Jeunes, l’endroit, dans la nature, est agréable et ajoute à l’expérience musicale. D’ailleurs, l’équipe de Rock la Cauze est à réfléchir afin d’offrir une partie de ses profits (les pourboires de la vente d’alcool, qui sont actuellement remis à un organisme de la région, notamment Les Amis d’Elliot cette année) pour l’amélioration du parc utilisé. Une bonne façon de remettre aux gens du secteur, mais aussi à la communauté.

Reconnu dans le domaine

Même s’il n’en est qu’à sa quatrième présentation, Rock la Cauze serait déjà reconnu dans le milieu du spectacle. En effet, chaque année les organisateurs améliorent leurs contacts dans le domaine et reçoivent désormais des propositions de groupes qui, ayant entendu parler de l’accueil victoriavillois, souhaitent y venir. « On commence à avoir une crédibilité », apprécie le président.

L’événement prend donc de l’ampleur et nécessitera probablement l’embauche d’une permanence d’ici peu.

En attendant, l’équipe d’organisateurs et de bénévoles (ils sont environ 300 pendant les trois jours) de Rock la Cauze se prépare avec enthousiasme aux trois jours de spectacles. La programmation complète est disponible au rocklacauze.com.