Retour de « La Corriveau, la soif des corbeaux » au Carré 150
Jusqu’au 26 août, le Carré 150 de Victoriaville propose des représentations du théâtre musical « La Corriveau, la soif des corbeaux ». Une occasion de redécouvrir l’histoire de cette femme dont la vie frappe l’imagination.
Le spectacle, créé par le Théâtre de l’Oeil Ouvert, est de retour cette année à Victoriaville. En effet il a été offert l’été dernier à la même période et a connu un bon succès. Plusieurs voudront profiter des nouvelles dates afin de venir entendre et voir cette histoire qui est bien davantage que celle d’une femme qui aurait tué son ou ses maris.
L’engouement avait été bien senti l’an dernier et semble être toujours présent. En effet les spectateurs apprécient ce théâtre où on raconte cette vieille histoire, mais toujours d’actualité qui aborde subtilement la place des femmes dans la société, les sévices qu’elles subissent mais aussi le silence qui les entoure.
Grâce à cette enquête de la journaliste et au procès, toutes les incongruités de cette affaire qui demeure dans l’imaginaire québécois sont mises en évidence.
Les spectateurs revivent donc en 1763, la condamnation à mort de Marie-Josephte Corriveau par une cour britannique, qui a par la suite été exposée dans une cage en métal.
Une mère de 30 ans, avec trois enfants, probablement victime de violence conjugale qui au fil du temps et des ragots s’est transformée en une vieille sorcière qui aurait tué ses 7 maris….
De la distribution originale de l’an dernier, deux comédiens ont été remplacés. Il y a José Dufour qui campe désormais le rôle de l’avocat et Hélène Major dans celui de Maître Corbeau. De plus, Renaud Paradis, qui interprétait l’avocat l’an dernier, joue maintenant le père de La Corriveau. S’ajoutent à eux Jade Bruneau (La Corriveau), Simon Fréchette-Daoust (le mari), Frédérique Mousseau (la cousine), Simon Labelle-Ouimet (le fou) et Karine Lagueux (la journaliste). L’équipe sur scène est complétée par trois musiciens, Marc-André Perron, Chris Barillaro et François Marion qui accompagnent avec brio les nombreuses, mais pertinentes chansons originales.
Outre cela, quelques ajouts et améliorations ont été faits, mais le cœur du théâtre musical demeure. Les spectateurs passent du rire aux larmes dans cette histoire qui fait partie du patrimoine québécois. S’est également ajouté un album, contenant toutes les chansons dont plusieurs restent en tête longtemps, qui est vendu lors des représentations, mais qui peut également être téléchargé ou écouté en ligne.
Pour la première, présentée le 10 août au Carré 150, la salle Les-Frères-Lemaire était remplie et les comédiens ont offert une prestation remplie d’émotions. On les sentait en pleine possession de leurs rôles distinctifs et les gens présents ont pu apprécier toute la mise en scène, les chorégraphies et les jolies (ou croassantes) voix des comédiens-chanteurs.
L’été prochain
Le Théâtre de l’Oeil Ouvert, comme l’a annoncé Jade Bruneau jeudi soir, sera de retour l’été prochain à Victoriaville. Cette fois, deux autres théâtres musicaux seront proposés. « Belmont », inspiré de l’œuvre musicale de Diane Dufresne et « La Géante » qui aborde l’histoire de La Poune (Rose Ouellette).