Retour apprécié de Cégeps en spectacle

Autant les spectateurs que les étudiants qui ont performé sur la scène étaient heureux de se retrouver en personne, mercredi soir à Victoriaville, pour la finale locale de Cégeps en spectacle. La soirée a permis de couronner Noémie Laplante qui a présenté, s’accompagnant à la guitare, deux de ses compositions.

Même si seulement 200 places pouvaient être occupées afin de respecter les mesures sanitaires, l’auditorium du Cégep de Victoriaville était rempli de l’énergie des spectateurs qui n’ont pas ménagé leurs applaudissements pour encourager les étudiants-artistes qui ont osé monter sur scène pour ce concours. Au total, cinq numéros ont été présentés au cours de la soirée. Initialement, il devait y en avoir six, mais Marie Bélanger n’a pu se présenter, ayant contracté la COVID-19.

C’est Noémie Laplante qui a retenu l’attention du jury par sa prestation, elle qui a offert deux compositions intitulées « Si haut » et « Je suis où ». Vêtue d’une jolie robe et d’un chapeau, l’étudiante en deuxième année du programme d’éducation spécialisée était bien fière d’elle à l’issue de la soirée. Elle a expliqué qu’elle ne chantait pas depuis longtemps (environ depuis son secondaire 2), mais joue de la guitare depuis qu’elle a 8 ans. « J’ai découvert que je pouvais les mélanger et créer des chansons », a-t-elle expliqué en ajoutant qu’elle appréciait beaucoup pouvoir livrer ses pensées au public, ce qui lui procure un grand bonheur. 

Pour l’instant, elle savoure sa victoire à Victoriaville et représentera son école lors de la finale régionale qui aura lieu au Cégep de Drummondville dans quelques semaines. La musique demeure pour elle un beau passe-temps, qu’elle pourra peut-être utiliser dans son travail lors de ses interventions avec les enfants.

Outre Noémie, on a pu voir différents talents sur scène lors de la finale locale. Deux interprétations de Marika Duquette, qu’elle a dédiées à ceux qui ont vécu de la détresse au cours de la pandémie, ont lancé la soirée. Cléo Marchand a ensuite offert une prestation de théâtre oratoire, un monologue portant sur les agressions sexuelles et les féminicides, le tout suivi d’un « lipsync » chorégraphié venant appuyer son propos. Un numéro franc et intense.

C’est le duo de guitaristes formé de Nicolas Girard et Vincent Poudrier qui a suivi. Ils ont offert leur composition intitulée « VI » et inspirée de l’Enfer de Dante. Ils ont accompagné leur musique d’un jeu de lumière animé et même de fumée.

C’est un autre duo, celui-là formé d’Élaine Côté à la batterie et d’Alain Bergeron à la guitare, qui a complété les numéros participants au concours. Ils ont présenté deux de leurs compositions, « L’allusion à peine voilée » et « L’appel de la sauce brune ». Deux dynamiques musiciens, vêtus de combinaisons de mécaniciens, et un chanteur qui a habité la scène avec une grande aisance.

C’est le jury, formé d’Alexandre Chauvette, Suzanne Lainesse, Anne-Sylvie Gosselin, Isabelle Grondin, Gaith Boucher, Jordie Vézina-Levasseur, Marie-France Fournier, Patrick Girard, Pierre-Yves Blais et de Mariannick Paris, qui a eu la tâche de déterminer les trois numéros gagnants. Pendant ce temps, le duo formé de William Sévigny et Jean-Philippe Sicotte, qui porte le nom de Pepperoni-Fromage, a présenté des medleys de chansons connues de tous.

Finalement, on a appris que c’est Élaine Côté et Alain Bergeron qui ont remporté le troisième prix et Cléo Marchand qui a décroché le deuxième.

On ne peut passer sous silence l’animation, gracieuseté de Yan Rossier, Olivier Mercier, Pierre-Philippe Dusseault et Rose-Marie St-Arneault, qui a fait le pont entre les cinq numéros. L’équipe a abordé différents sujets, dont le stationnement difficile au Cégep ou la pénurie de main-d’œuvre, tout cela avec humour.

Avec seulement cinq prestations, le concours était une petite cuvée, certes, mais que les spectateurs ont bue à grandes gorgées.