Pierre-J. Nadeau a choisi de revenir à Victoriaville
ARTS VISUELS. Depuis près de deux ans, Pierre-J. Nadeau a choisi de revenir vivre à Victoriaville. L’artiste-peintre autodidacte reconnu un peu partout doit cependant recommencer les démarches afin d’être connu chez lui.
Aujourd’hui installé dans une maison centenaire de Victoriaville, l’artiste a toutefois vécu dans plusieurs coins du Québec et aussi en Nouvelle-Écosse avant de revenir s’établir dans sa région d’enfance. C’est donc à un exil de plus de 30 ans qu’il a mis fin en revenant se poser à Victoriaville.
Pour souligner ce retour, le peintre a décidé d’organiser une exposition regroupant une cinquantaine de ses œuvres récentes. Celle-ci aura lieu du 1er avril au 1er mai au 171 Notre-Dame Est (ancien local de la Librairie St-Jean), juste en face du Carré 150.
Nos grands espaces est le titre retenu pour cette exposition d’envergure qui permettra de refaire connaissance avec l’artiste, mais aussi avec ses œuvres. Il sera sur place tous les jours de l’exposition afin de rencontrer les gens et pour peindre en direct.
Sa feuille de route est assez longue et impressionnante jusqu’à présent. Ayant travaillé pour Hydro-Québec de nombreuses années, un peu partout en province, il a ensuite été guide pour la pêche au saumon avant de devenir conservateur d’une imposante collection privée. Et puisqu’il peint depuis qu’il est tout jeune, ses pérégrinations lui ont permis de faire connaître ses œuvres un peu partout… «sauf ici», déplore-t-il. C’est pour remédier à cette lacune qu’il a choisi de présenter cette exposition en avril.
L’artiste est né à Sudbury en Ontario, mais a passé son enfance dans la région. Il a été à l’école à Princeville puis à Victoriaville où il a eu comme professeur d’art la célèbre Suzanne Bastien. Même qu’à 16 ans il a exposé au Musée Laurier, ce qui n’est pas banal…
Il a toujours été attiré par la nature et on le voit facilement dans les toiles choisies pour la prochaine exposition. Son style, figuratif à tendance impressionniste, se traduit dans des paysages qui mettent en vedette des montagnes, de l’eau, des arbres et des reliefs. Il ne faut pas manquer non plus le ciel qu’il invente pour ses paysages, variant d’une toile à l’autre.
«Je suis un gars de bois qui aime la chasse et la pêche. Je suis imprégné de tout ce que j’ai vu dans le passé», affirme-t-il. C’est donc ce qu’il recrée, de mémoire la plupart du temps, sur le canevas avec ses couleurs à l’huile.
Pierre-J. Nadeau a de nombreuses expositions à son actif et ses œuvres se sont retrouvées dans plusieurs musées, en galerie et dans des collections privées. Mais depuis 9 mois il accumule les tableaux pour cette exposition majeure qui sera présentée en primeur à Victoriaville avant de prendre la route. «Je suis revenu ici pour y rester. Cette exposition permettra de me présenter de nouveau aux gens et avant même qu’elle ne débute, je peux dire que ce genre d’événement sera appelé à se répéter», annonce-t-il.
Il a donc un nouveau public à conquérir à Victoriaville et il est prêt à faire les efforts nécessaires afin qu’on reconnaisse son art, chez lui.