Le Parminou explore l’intergénérationnel

C’est à un public intergénérationnel, soit les petits de 2 à 5 ans et leurs grands-parents, que le Parminou de Victoriaville veut s’adresser avec son projet d’animation théâtrale intitulée «Vieux chaudrons et bottes de pluie».

Mardi dernier, un groupe était rassemblé dans la salle de répétition du Parminou pour une deuxième journée d’exploration pour cette pièce qui sera présentée au public cible (les petits du préscolaire et leurs grands-parents) à au moins 18 reprises en avril prochain, directement dans les murs du Parminou.

C’est François Morin qui assure l’écriture de la pièce. Il est accompagné de Nicolas Gendron qui s’occupe, lui, de la mise en scène. Un bon duo qui a déjà coécrit pour le Parminou. Ensemble et avec les deux comédiens Normand Carrière et Kariane Héroux-Danis, ils ont l’occasion d’explorer différentes possibilités scéniques avant l’écriture finale de la pièce. Ils sont accompagnés de Maureen Martineau (qui a écrit plusieurs pièces pour le Parminou et qui en écrit encore à l’occasion). Celle-ci a comme mission de nourrir le processus de son expérience et d’aider pour les références des années. Ce faisant, comme elle le dit elle-même, «on a mêlé l’expérience et la relève au sein même de l’équipe».

Avec ce projet, le Parminou peut explorer les possibilités avec un public qui n’avait pas été touché jusqu’à maintenant, celui de la petite enfance. En plus, il faut trouver des façons d’intéresser deux publics séparés par plusieurs années, les petits et leurs grands-parents.

Pour ce qui est du thème de cette animation qui devrait durer une trentaine de minutes, c’est tout simplement la richesse de cette relation qui, bien qu’elle subisse des transformations au fil des ans, ne se tarit jamais.

Elle met en vedette Léon et Billie (le grand-papa et sa petite-fille) qui ont une belle relation et se voient régulièrement pour passer du temps ensemble. Ils ont leurs petits rituels, leurs jeux préférés, dont la pêche aux mots qui leur procure beaucoup de joie tout en permettant à Billie d’apprendre de nouveaux mots.

Ces journées d’exploration sont très «nourrissantes» intellectuellement pour le processus de création. Et puisque ce ne sont pas tous les projets qui peuvent en bénéficier, toute l’équipe en a profité amplement. Les deux journées exploratoires seront suivies par une pause pour permettre l’écriture et l’équipe reviendra en mars pour les répétitions en vue des représentations d’avril.

Pour les spectateurs, la pièce sera une belle occasion de revenir au Parminou puisque la dernière fois où le public a pu assister sur les lieux à une pièce de théâtre, c’est lors du 150e anniversaire de Victoriaville alors qu’on présentait «Sur la piste».

Une illustre illustratrice

S’ajoute à l’équipe (et elle est venue participer à la 2e journée d’exploration à Victoriaville) Marie-Sol St-Onge. Cette artiste-peintre (qui a été amputée des quatre membres à la suite de la bactérie mangeuse de chair) a été choisie pour illustrer un petit livre inspiré de la pièce qui sera remis aux enfants qui y assisteront. «Pour moi qui ai étudié en théâtre, c’est un beau retour», a-t-elle indiqué.