« Noires saisons », le plus récent projet littéraire de Maureen Martineau

Depuis quelques jours, le plus récent projet littéraire auquel a travaillé la Tingwickoise Maureen Martineau, « Noires saisons », est disponible en librairie. Il s’agit d’un recueil de nouvelles noires qu’elle signe en compagnie de trois autres auteures : Ariane Gélinas, Corine Jacquet et Michèle Pedinielli.

Avec Ariane Gélinas, Maureen avait déjà publié en 2021, chez Alire, un premier recueil de nouvelles intitulé « Criminelles ». Il s’agissait alors de 13 nouvelles qui mettaient de l’avant des femmes coupables de méfaits divers. Le tout campé dans des paysages du territoire québécois, de la Gaspésie jusqu’à la Baie-James.

L’accueil positif de ce livre a encouragé le duo à répéter l’expérience en augmentant le nombre d’écrivaines et en agrandissant le territoire. C’est ainsi que ce sont ajoutées une Française (Michèle Pedinielli) et une Suisse (Corine Jacquet).

Pour se donner un défi supplémentaire, le quatuor a décidé d’ajouter aux récits des désordres climatiques, de plus en plus nombreux et inquiétants dans le monde réel. « Ces événements prennent part aux histoires et ont généré des idées intéressantes », explique Maureen.

Elles ont aussi divisé le livre selon les quatre saisons de l’année, présentées dans le désordre, ce qui fait que chacune a écrit sur trois saisons. Cela donne lieu à différentes tempêtes ou bouleversements qui prennent part dans autant d’endroits (des milieux ruraux ou forestiers), répartis sur deux continents. Quatre plumes et quatre styles différents, mais un recueil qui se tient bien et permet de voyager à travers les récits.

Pour Maureen, l’expérience aura été intéressante. Elle confie apprécier tout particulièrement la nouvelle où chaque phrase se doit d’être intéressante et indispensable. « Il faut une trame simple, mais spectaculaire », ajoute-t-elle. Ce genre littéraire, aussi, plait tout particulièrement aux lecteurs ces années-ci qui peuvent, d’une traite, lire une nouvelle puis le moment suivant passer à une autre. De travailler avec d’autres femmes a également eu un effet stimulant pour elle.

Pour « Noires Saisons », elle propose « Le Châtiment de l’eau », « La Tunique de Nessus » et « Rien n’est jamais fini ». La première se déroule dans le Témiscouata et elle  met en vedette des torrents de pluie et s’inspire d’une véritable histoire judiciaire survenue en France. La seconde prend place à L’Isle-aux-Grues lors du carnaval de la Mi-Carême et aborde le sujet de l’érosion des berges alors que la troisième est campée en Haute-Mauricie et met en scène une épidémie animale.

Un projet unique

Une autre particularité de ce livre est qu’il a été proposé à trois maisons d’édition de la francophonie en même temps : Alire au Québec, L’Aube Noire en France et Les Éditions du Chien Jaune en Suisse.  Les trois ont accepté de publier dans leur son territoire distinctif.

Aussi

Outre ce projet qui est complété depuis plusieurs mois déjà, Maureen annonce la publication, l’été prochain probablement, de son prochain livre solo. Il s’agit d’un roman noir ayant actuellement comme titre de travail : « Une nuit d’été à Littlebrook ».

L’action se déroule du côté de la région d’Huntington et le livre se veut un mélange de roman et de théâtre. Encore une fois et comme pour la majorité de ses livres, l’auteure s’est fait un devoir d’aller sur place afin de faire ses recherches et ainsi dresser un portrait juste des lieux qu’elle met en vedette dans ses écrits.

« Et en janvier, je vais débuter l’écriture du prochain projet qui mêlera cette fois le roman et le conte », annonce-t-elle. Pour l’occasion, elle bénéficiera de l’expertise du conteur Michel Faubert pour le style d’écriture qu’elle connaît moins. Il se déroulera dans l’arrière-pays de Matane et se veut un suspense. Maureen Martineau multiplie ainsi les projets, seule ou en groupe. Elle n’a pas peur de sortir de sa zone de confort et d’explorer des lieux ou des styles différents.