Nicolas part violoner à Disney

VICTORIAVILLE. Violon, guitare et mandoline sous le bras, Nicolas Babineau part pour un séjour de trois mois du côté d’Epcot Center (Walt Disney World à Orlando).

Le résident de Saint-Rosaire a été choisi, ainsi que quatre autres personnes pour présenter un spectacle de musique traditionnelle dans le pavillon du Canada. C’est TradNation, organisme dont Nicolas fait partie qui a obtenu le contrat et 18 musiciens ont donné leurs disponibilités pour couvrir l’année. Nicolas, de son côté, est prêt à passer toute l’année là-bas et faire découvrir aux visiteurs la belle musique traditionnelle qu’il affectionne tant.

Étudiant en violon populaire au Collège Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse, Nicolas doit encore compléter une session de cours pour obtenir son diplôme. L’occasion d’aller jouer à Disney était toutefois trop alléchante pour qu’il la laisse passer et il terminera donc sa formation académique après son retour, dans trois mois ou un an.

Pour ce séjour il sera accompagné de Dana Whittle, Pierre Chartrand, Claude Méthé et Denise Levac. Le groupe jouera cinq jours par semaine, quatre sets de 30 minutes chacun. «Ce sera une belle expérience et une façon de faire découvrir la musique traditionnelle québécoise», souligne Nicolas. Les musiciens souhaitent offrir aux visiteurs de la musique improvisée, comme dans les bonnes vieilles soirées.

S’il part pour jouer du violon, Nicolas amènera dans ses valises son équipement d’enregistrement question de faire avancer quelques projets musicaux en cours. Parce qu’en plus d’être musicien, le jeune homme de 19 ans fait aussi dans l’enregistrement d’albums. D’ailleurs, au cours de l’année 2015, il a procédé à l’enregistrement de six albums de groupes musicaux traditionnels de la région. Il y a eu Les Blancs de Mémoire, Les frères Bélanger, Les Cuillères à Carreaux, Mathieu Allard et ses quêteux (dont il fait partie), La Grande Déraille (dont il fait aussi partie) et La Voltige. Tous ont profité de son studio et de son talent pour obtenir un album de qualité. «J’ai commencé avec un micro et une carte de son», explique-t-il. Mais à force de lire et d’acheter de l’équipement, il s’est monté un studio d’enregistrement de bonne renommée dans la région et dont la qualité est reconnue à l’extérieur aussi. «Je connais le style. Ça s’apprend comme n’importe quoi, avec de la pratique», ajoute-t-il. Et avec l’expérience les albums sonnent toujours de mieux en mieux.

Ces groupes devront donc se passer de son talent au cours des prochains mois. Ce sera particulièrement le cas pour Mathieu Allard et ses quêteux qui devra se trouver un violoniste de remplacement et La Grande Déraille aussi. Ce groupe (formé également de Rudy Nolette, Marc-André Arseneault et Cédric Allard) vient tout juste de lancer son premier album intitulé Les voici les voilà.

Celui-ci contient 14 pièces dont plusieurs composées par les membres du groupe. De la musique traditionnelle, mais aux accents rock. On oserait même dire qu’il s’agit de traditionnel contemporain…

La musique traditionnelle bénéficie ces temps-ci d’un rajeunissement, autant du public que des musiciens. Suffit de voir le nombre de personnes participer aux «jams» pour voir que la tendance est bien ancrée et que la tradition fait toujours partie du quotidien de plusieurs.