Lorraine Ricard au Farniente

Comme c’est presque devenu une habitude, l’artiste-peintre Lorraine Ricard termine son année d’activités avec une exposition du côté du café Farniente de Victoriaville.

Elle y présente jusqu’à la fin du mois six toiles, des paysages et des marines, qui viennent donner un aperçu de sa production estivale. Lorraine, qui peint seulement depuis cinq ans maintenant, impressionne par son talent. En peu de temps, elle est parvenue à développer ses propres couleurs et son style qui ne passe pas inaperçu. Elle mélange pinceau et spatule afin de donner mouvement, flou et texture à ses toiles, désormais réalisées à l’huile.

Au cours de l’été, elle a participé au symposium de Kamouraska où elle a eu beaucoup de succès. « Je suis toujours surprise par la réaction des gens et des collectionneurs devant mon travail », confie-t-elle. Pour Lorraine, participer à cette rencontre est un peu comme des vacances alors qu’elle en profite pour s’inspirer et faire du vélo.

Outre cela, on a pu la voir à l’événement artistique de Sainte-Flore et elle ajoute qu’elle est toujours présente du côté d’Axart à Drummondville. « J’ai une ou deux toiles à chaque exposition collective », souligne-t-elle en ajoutant qu’elle songe à y refaire une exposition solo.

Autrement, elle présente ses œuvres du côté de Dorlotine à Saint-Lambert et réfléchit à la possibilité de le faire aussi dans une boutique de l’Île d’Orléans. Même si elle ne peint sérieusement que depuis cinq ans, Lorraine a fait beaucoup de chemin. Elle a d’ailleurs commencé à transmettre son savoir puisqu’elle donne maintenant des cours. « Je veux amener mes élèves ailleurs », souhaite-t-elle. 

L’artiste, qui au cours de la belle saison a fait le plein d’idées et d’inspiration, entrera bientôt en période active de production, jusqu’au mois d’avril environ. Puis elle reprendra la route des symposiums pour présenter ses créations.

L’hiver dernier, une période de repos forcé l’a amenée à s’interroger sur sa peinture. « J’ai eu l’inquiétude de ne plus être capable de peindre alors que j’ai dû me centrer sur moi-même », partage-t-elle.

Mais ce calme imposé a eu comme effet de lui permettre de comprendre ses compétences et ce talent qui lui viennent peut-être de son père, le défunt peintre Yves Ricard. Elle a ensuite retrouvé, avec plaisir, son coup de pinceau et son énergie créative. « J’ai organisé ma maison en salle d’exposition où je peux recevoir les visiteurs », lance-t-elle.

Lorraine a toujours envie d’apprendre artistiquement. Elle s’inscrit à différents ateliers qui lui permettent de constamment avancer et s’améliorer. Elle espère toujours trouver un endroit où elle pourrait présenter une exposition père-fille, un projet qu’elle a en tête depuis quelques années déjà.

En peinture, elle a atteint un rythme de croisière qu’elle apprécie et qui se marie bien avec son travail à temps complet. Elle trouve toujours du temps pour sortir et s’inspirer et mettre sur canevas ces paysages et marines qu’elle fait vibrer sur ses toiles. « J’ai une liberté de peindre et cette année j’ai envie d’expérimenter », annonce-t-elle. Cela se traduira peut-être par des déconstructions de paysages ou des formats encore plus grands. Ce sera à voir.