Littérature : Ghislain Taschereau récidive

L’auteur Ghislain Taschereau, natif de Saint-Pierre-Baptiste, ajoute un nouvel ouvrage, un sixième roman amouristique, à sa collection HilareCoquin : L’amour animal, aux Éditions de l’Individu, sortira en librairie le 11 septembre.

L’écrivain est aussi comédien, narrateur, réalisateur et humoriste, lui qui a notamment été révélé au public en sévissant à la télé au sein du groupe Les Bleu Poudre (100 limites et Taquinons la planète).

Avec L’amour animal, Ghislain Taschereau poursuit dans la même veine que les précédents de la collection HilareCoquin qu’il aurait bien voulu, pour se moquer, appeler HilareLequin, mais un avocat l’en a dissuadé.

« Comme j’utilisais les codes du roman policier avec mon personnage L’inspecteur Specteur, j’aime bien utiliser les codes du roman d’amour comme bougie d’allumage », souligne-t-il en entrevue téléphonique.

L’apparence, les médias sociaux et la marginalité, voilà des thèmes traités dans L’amour animal qui met en scène un vétérinaire le Dr Denis Dutilleul (on n’est pas loin du Dr Dolittle) embauché au Zoo de Grande Baie (ça vous sonne des cloches)!

Ayant comme patron un dénommé Charles Lelièvre, le Dr Dutilleul qui possède la faculté de communiquer avec les animaux, tombera amoureux de la fille du patron, une influenceuse en déclin. Le coup de foudre, toutefois, ne sera pas réciproque.

« Il en faut des conflits dans les récits pour rendre le tout intéressant », souligne l’auteur qui s’amuse avec l’amour, avec la sexualité, avec la façon d’aborder le monde humain et animal.

Ghislain Taschereau, qui aime que ça bouge, parle d’un roman « dense avec beaucoup d’action », et qui, comme on le connaît, ne verse pas dans le politically correct.

Avec ses écrits, il s’adresse aux gens, bien sûr, qui ont le sens de l’humour, mais surtout à ceux et celles qui aiment lire, qui ont une certaine maturité, un public d’environ 14-15 ans et plus. Avec son style et sa plume, on découvre une façon de faire qu’on ne voit pas souvent.

« J’aime non seulement m’amuser avec les mots, mais aussi avec la syntaxe, les lieux communs, les images et les métaphores », confie-t-il.

L’auteur aime écrire et il continuera de le faire. Oui, depuis l’époque des Bleu Poudre, certains projets télé ont germé. Mais il ne penche plus vers ce médium avec ses contraintes de budget et de temps.

En littérature, Ghislain Taschereau jouit d’une complète liberté. Il est le seul maître à bord.

Mais l’écriture exige une discipline et quand il décide de s’y mettre, Ghislain Taschereau peut s’adonner à un rigoureux processus et écrire pendant 30 jours d’affilée, à raison de 10 à 12 heures par jour pour en arriver ainsi, au bout d’un mois, à un total variant entre 30 000 et 55 000 mots.

Avec les commentaires de la directrice littéraire, la révision et la correction, bref, l’auteur peut avoir accouché de son bébé après trois ou quatre mois.

La sortie de L’amour animal signifie un automne chargé pour Ghislain Taschereau qui participera à certains événements publics. On le verra au Festival de Saint-Tite le samedi 7 septembre.

Parlant de western, en tant qu’individu féru dans le doublage, il lui arrive de présenter un vieux film western. « J’ai changé le scénario et doublé les personnages. Je l’ai déjà présenté dans des bars et le public rit », constate-t-il. On le croit sur parole.

Ghistain Taschereau s’arrêtera aussi à la librairie L’Intrigue le 14 septembre à Saint-Hyacinthe et six jours plus tard à la bibliothèque d’Acton Vale.

Québec, Saguenay, Trois-Rivières, Rimouski et la région de l’Estrie figurent aussi dans son itinéraire automnal. « J’aime rencontrer les gens, ceux qui lisent particulièrement », note-t-il.

À l’écouter, on le sait heureux en littérature. Finie l’époque où la télévision exigeait une centaine d’heures de travail par semaine. « Aujourd’hui, j’ai le goût de vivre », conclut-il.