« Les portes qui parlent » : pour mettre de l’art dans les institutions de soins
L’artiste victoriavilloise et gestionnaire de projets culturels Sophie Chabot souhaite mettre du beau et de l’art sur les portes des chambres des institutions de soins. Pour ce faire, elle lance le projet « Les portes qui parlent ».
Inspiré d’une précédente activité « Les fenêtres qui parlent », qui s’installait dans l’espace public d’une rue, « Les portes qui parlent », de son côté, sera plus discret, s’affichant tout simplement à la porte des chambres de résidents de CHSLD ou de résidences pour aînés.
C’est ainsi que Sophie cherche à rejoindre les familles d’aînés qui habitent en CHSLD ou encore en résidence de soins. « Je veux leur demander une photo de la personne aînée qui sera le point de départ du projet », explique-t-elle. Celui-ci est réalisé en collaboration avec l’enseignante d’arts plastiques de l’école secondaire Le tandem, Isabelle Grenier. Ce sont en effet les deux groupes de secondaire V du programme d’art visuel qui réaliseront les œuvres qui se retrouveront sur les portes des personnes âgées. « Nous avons donc un potentiel de 50 œuvres », explique Sophie avec enthousiasme.
Bien entendu, le choix de l’endroit où installer les œuvres, un milieu parfois stérile qui doit être sécuritaire, ne rend pas la réalisation ou l’exposition facile. « On pourrait faire une exposition dans un autre lieu avant d’installer les œuvres, qui seront imprimées sur des autocollants sur les portes », exemplifie-t-elle.
Ce projet artistique se veut une occasion, pour l’infirmière de formation, de mettre un peu de vie et de gaieté dans les corridors d’institutions de soins. « J’avais vu à Québec, dans un CHSLD, une photo d’une résidente sur sa porte alors qu’elle portait une belle robe », se souvient-elle. C’est de là qui lui est venue l’idée qu’elle souhaite mettre en place dans la région.
En plus d’ajouter de l’art dans des corridors, le projet permet de montrer ceux qui vivent derrière les portes en question, sous un autre jour. Parler de leur passé, de leur vie à travers l’œuvre réalisée.
« Ça permet au personnel de la santé de se relier à ces personnes et réaliser qu’elles ont, par exemple, élevé une famille, eu un travail intéressant, etc. Ce qu’elles ont été avant d’être malades et en perte d’autonomie », précise l’artiste.
Les œuvres seront inspirées ainsi d’une photo et créées à la manière d’Adèle Blais (en intégrant un collage d’éléments symboliques).
Sophie Chabot lance donc un appel aux familles qui ont un proche en CHSLD ou autre résidence intermédiaire qui désirent participer à ce projet. Ils peuvent la contacter par téléphone au 819 803-3883 ou par courriel à sophiephotographie@gmail.com. « Nous allons parler un peu pour avoir une idée de l’histoire de vie de la personne puis partirons de la photo acheminée (qui sera numérisée puis retournée si en format papier) pour réaliser l’œuvre. »
Le projet sera réalisé avec le plus grand respect et permettra d’amener un peu d’art et de beauté dans ces milieux de vie qui en manquent souvent.