« Les jumelles, la fin des querelles » : un album mère-fille sur l’unicité de chacun
Lorsqu’en 2017 sa fille aînée (Sandrine Gaulin) lui a offert un album blanc afin qu’elle y écrive une histoire jeunesse, Christiane Lacroix n’aurait jamais pensé qu’un livre publié en résulterait et surtout qu’elle le signerait en duo avec celle-ci.
C’est toutefois ce qui est arrivé il y a quelques semaines alors que « Les jumelles, la fin des querelles » a été publié chez Minimo Éditions. « Quand elle m’a offert le livre, je lui ai dit qu’elle l’illustrerait », a indiqué Christiane en entretien téléphonique.
Il n’a pas fallu longtemps avant qu’elle trouve le sujet de son album, elle qui a une sœur jumelle. Les comparaisons entre les deux (même si elles ne sont pas identiques) les suivent depuis qu’elles sont petites et Christiane avait remarqué que peu de livres traitaient de ce sujet. « Mais la thématique, c’est la comparaison, pas seulement chez les jumeaux, mais dans la fratrie en général », précise-t-elle.
En effet, d’expérience, elle sait que si les gens ne le font pas nécessairement consciemment, ces paroles comparatives peuvent jouer sur le développement de l’estime de soi, mais également sur les relations dans la famille. L’album de 40 pages vient ainsi rassurer les petits à partir de 4 ans, sur leur unicité.
« Ç’a été un gros défi d’écrire pour les enfants », confie-t-elle. En effet, si cela peut sembler plus facile, elle explique que chaque mot doit être bien choisi et que le fil conducteur doit être respecté. Travailler avec sa fille demande aussi une façon différente de faire les choses, à laquelle les deux ont dû s’adapter. En effet, si Christiane a terminé l’écriture de l’histoire l’été suivant le cadeau, sa fille, qui étudiait en architecture à l’université, a réalisé les illustrations à temps perdu ce qui a un peu retardé le processus. Il a également fallu trouver une maison d’édition, ce qui a pris encore plus de temps, jusqu’à ce que Minimo Éditions accepte le projet. « Pour moi, il n’était pas négociable qu’il soit illustré par quelqu’un d’autre », a affirmé Christiane. Et lorsque la maison d’édition a pris en charge le projet, l’illustratrice à tenu à refaire tous les dessins pour un résultat encore plus professionnel.
C’est donc à la fin du mois de mars que le livre s’est retrouvé sur les étagères des librairies. Christiane et Sandrine l’ont déjà présenté au Salon du livre de Québec et prévoient le faire du côté de Montréal à l’automne. Elles espèrent que l’album saura rejoindre les familles. Il pourrait aussi être présenté dans les CPE ou les écoles primaires. « J’aimerais aussi, pourquoi pas, qu’il soit traduit dans d’autres langues puisque ce n’est pas un sujet souvent traité », estime-t-elle.
On connait déjà Christiane Lacroix pour la publication, en 2015, de « Ma clé pour conjuguer ». À cette époque, la résidente de Danville, qui est toujours ergothérapeute au CIUSSS MCQ pour le CRDP de Victoriaville (anciennement appelé Interval), avait conçu le livre pour sa fille Jane. Étant la mère de trois filles, il ne lui restera qu’à réaliser un projet avec Éloïse, lorsque l’occasion se présentera.