«Les coups de cœur du directeur» : l’avant-dernière de Richard Pedneault

Pour son avant-dernière exposition avant la retraite, le directeur conservateur du Musée Laurier et de l’Hôtel des Postes, Richard Pedneault, a choisi des coups de cœur.

Ceux-ci sont présentés sur les deux étages de l’Hôtel des Postes de Victoriaville jusqu’au 10 septembre et ont été choisis avec minutie par M. Pedneault. D’ailleurs, derrière chaque œuvre se cache une histoire…

En faisant une petite visite des lieux, on apprend que le directeur a choisi des coups de cœur, mais aussi des œuvres qui n’ont jamais été exposées et qui font partie de la collection du Musée Laurier. Des pièces qu’il a acquises au fil des 30 dernières années. «Environ 80% n’ont jamais été présentées», indique-t-il.

Au rez-de-chaussée, ce sont des œuvres plus «classiques» qui ont été installées. Des plâtres, bronzes et toiles s’exposent et le directeur conservateur parle de chacune avec entrain. Portrait, paysage, marine, plusieurs styles se côtoient tout comme les artistes.

Suzor-Coté a une place enviable avec un mur de toiles, des œuvres de jeunesse. «J’aurais pu remplir cinq fois plus d’espace avec mes coups de cœur», précise-t-il. Même chose pour Alfred Laliberté ou Louis-Philippe Hébert, les artistes célèbres originaires de la région. Il y a même ce bouquet de fleurs peint par Suzor-Coté qui, selon M. Pedneault, aurait été le cadeau de mariage de Joseph Lavergne à son fils Armand…

Que ce soit un souvenir sur l’acquisition, son propriétaire ou même l’histoire derrière l’œuvre, chaque pièce a une importance pour lui. «J’ai commencé à sélectionner une semaine après que toutes les œuvres aient été photographiées. J’attendais ça depuis 30 ans», apprécie-t-il. Cela lui a même permis de présenter des toiles dont il ne se souvenait plus. Pas étonnant puisque la réserve du Musée Laurier est assez imposante avec des œuvres signées de plus de 700 artistes.

À l’étage, les œuvres choisies sont davantage contemporaines. «Quand je suis sorti de mon bureau et que tout était installé, je me suis promené pendant une heure et je me suis dit : maudit que je trouve ça beau», a-t-il confié.

Il a profité de «son» exposition pour offrir aux visiteurs plusieurs de ces œuvres pour lesquelles il a souvent dit «un jour il va falloir la présenter». Pour lui, c’était maintenant ou jamais puisqu’il ne lui reste qu’une seule exposition à concocter, «Reflet régional», où il a l’intention de mettre en valeur les artistes d’ici. D’ailleurs, pour les intéressés, il est temps de présenter son dossier pour cette exposition.