Le Parminou se transforme, mais conserve son âme

VICTORIAVILLE. Un grand chantier est en cours au Parminou alors que le bâtiment subit une mise à niveau. Il s’agit de travaux majeurs qui changeront complètement le visage extérieur, mais aussi intérieur du bâtiment maintenant âgé de 25 ans. Tout cela en conservant la mission première qui est de faire du théâtre social.

En faisant le tour du chantier, on voit rapidement que les gens du Parminou ont voulu faire de leur espace de travail réaménagé, un lieu beaucoup plus fonctionnel. Ils ont aussi souhaité donner à l’endroit un look décidément «théâtre», notamment à l’entrée où plusieurs éléments de décoration feront référence au milieu théâtral.

On remarque également que la bâtisse a mal vieilli et démontre plusieurs signes d’infiltrations d’eau, entre autres, par les nombreuses fenêtres. C’est pourquoi tout l’extérieur doit être entièrement refait autant les fenêtres, la ventilation, le toit, etc.

«Nous installons des fenêtres plus régulières, récupérons le solarium qui deviendra un espace de bureau et une cuisinette, changeons le stationnement de côté, faisons un agrandissement d’environ 5 500 pieds carrés», explique François Roux, codirecteur administratif.

L’agrandissement aura deux étages et permettra d’avoir davantage d’espace dans le bâtiment où les 18 travailleurs se sentaient un peu à l’étroit. Et les travaux ont aussi permis à tout le monde de faire du ménage dans ses papiers et de repartir plus légèrement dans ces locaux entièrement refaits.

Avec tous les changements au bâtiment, il ne restera pratiquement rien de l’œuvre de l’architecte Christian Ouellet qui avait à l’époque, opté pour une architecture suivant le courant du déconstructivisme.

Les travaux ont débuté à la mi-juin et s’étaleront sur plusieurs mois. Pour le moment (du moins après les vacances de la construction), on s’attarde à réaménager les espaces des bureaux, ce qui devrait durer jusqu’à la fin du mois de septembre. C’est pourquoi la salle de répétition est remplie à craquer de différentes boîtes et cartons, en plus des décors des pièces qui sont présentement en tournée. Parce que malgré les travaux, le Parminou continue de produire. «Nous allons créer à l’extérieur pour les prochains mois», note François.

La deuxième étape des travaux concerne la partie de production et le revêtement (jusqu’à la fin de novembre) et le stationnement qui sera réaménagé le printemps prochain. Pour le revêtement extérieur, on a privilégié l’aluminium, le cèdre rouge et le crépi.

«Le Parminou s’ouvre aussi sur la piste cyclable avec l’enlèvement de la haie et l’aménagement d’un trottoir qui relie la piste et la rue Turcotte», ajoute le codirecteur.

C’est donc une époque qui se termine pour le Parminou, du moins tel qu’on le connaît depuis 25 ans. «C’est une phase qui permettra de laisser, pour la prochaine génération, un bâtiment en parfait état», dit-il.

Tout cela fait partie de l’histoire du Parminou qui a fêté ses 40 ans récemment. «Il y a eu le changement d’image, un livre a été écrit, un documentaire est en préparation, des activités pour le 40e ont eu lieu et maintenant le bâtiment est mis à niveau. C’est la fin d’une époque et le début d’une autre», ajoute-t-il.

Pour les anciens et les nouveaux du Parminou, il s’agit d’un beau projet commun que ces travaux. Tout le monde a été consulté et avec l’usage, l’équipe en est arrivée à des réaménagements qui profiteront à tous. Il faut savoir que le transfert générationnel se prépare depuis une dizaine d’années et assure une continuité à ce théâtre dont la mission est unique au Québec.

«On est arrivés ici avec presque rien. C’est intéressant de voir l’expansion du Parminou et savoir que cet équipement culturel ne deviendra pas un éléphant blanc», apprécie François Roux.

Des travaux d’envergure

Ces travaux de mise à niveau et de réaménagement du Parminou disposent d’une subvention de 2 M$ du ministère de la Culture, 250 000 $ de la Ville de Victoriaville, 350 000 $ du Parminou et 45 000 $ du Fonds d’investissement local.