Le Carré 150 célèbre ses sept ans de bonheur

Tout en musique, en chansons et en humour, le Carré 150 du centre-ville de Victoriaville a célébré, mercredi, ses sept ans d’existence par une soirée animée par Rita Baga et qui marquait le lancement de la saison 2022-2023.

D’ordinaire tenu au printemps, les dirigeants de Diffusion Momentum l’ont déplacé en septembre pour une raison bien précise : souligner le septième anniversaire du Carré 150 inauguré officiellement le 3 septembre 2015.

On aurait bien voulu, au printemps 2020, souligner, à ce moment, les cinq ans de l’espace culturel. « Mais une certaine pandémie s’est pointée, a changé nos plans. On a connu le pire scénario culturel pour les artistes, les techniciens, les créateurs, les concepteurs et pour tous les intervenants culturels de notre milieu », a exprimé Roxanne Genest, codirectrice générale et artistique de Diffusion Momentum.

Souligner un septième anniversaire, finalement, amènera peut-être la chance, qui sait? « Cela fait sept ans de bonheur qu’on vit avec vous depuis septembre 2015. J’ai fait des recherches sur le chiffre 7. La création du monde en sept jours, les sept couleurs de l’arc-en-ciel, le corps humain comporte sept sources d’énergie, sept astres sont visibles à l’œil nu, le septième ciel et les sept merveilles du monde, bref, le 7 nous amènera peut-être vers un tournant plus chanceux », a évoqué Mme Genest.

Le spectacle

Un groupe de Victoriaville, Wavery, formé de cinq amis de longue date, a ouvert le bal en interprétant deux chansons. « Notre musique a évolué au fil du temps. Je dirais qu’on est dans quelque chose de plus rétro, avec un clin d’œil à la musique psychédélique de la fin des années 60, début 70 avec une petite touche de modernité. Mais on n’est pas loin du classic rock », a expliqué Nicolas Girardin au www.lanouvelle.net.

Le groupe lancera, vendredi, au cabaret Guy-Aubert, son nouvel album intitulé Vermeil et l’envers du miroir, le premier en français. « C’est vraiment un album différent pour nous. On a décidé d’essayer quelque chose de vraiment nouveau et nous en sommes très fiers », a-t-il confié.

Wavery présentera, en spectacle, toutes les pièces de l’album en plus de piger dans les deux précédents disques en anglais. « C’est vraiment une opportunité de revisiter tout ce qu’on a fait jusqu’à présent », a signalé Nicolas Girardin. 

L’humoriste Philippe Laprise a foulé aussi les planches, très heureux de revenir à Victoriaville le 17 février avec son spectacle Pourquoi pas? « Après deux ans de pandémie, c’est le fun de revoir le monde et de constater que les gens sont au rendez-vous. C’est trippant de voir qu’on n’est pas tombé dans l’oubli. Les gens ont besoin de rire en ce moment », a-t-il dit.

Son spectacle, il l’a écrit durant la pandémie en lien avec des problèmes de santé vécus. « Pourquoi pas profiter de la vie tout le temps au lieu de commencer à en profiter quand survient quelque chose de grave. C’est un peu l’idée du spectacle avec une belle mise en scène de Vincent Gratton », a souligné l’humoriste.

En chansons, Julie Massicotte, toute en voix, a interprété quelques pièces de son hommage à Ginette Reno, dont les classiques Un peu plus haut, un peu plus loin et L’essentiel. Elle s’exécutera le 29 octobre au cabaret Guy-Aubert.

Maude Landry a fait rire l’auditoire avec ses réflexions sur le sens de questions existentielles. À voir et à rire le 6 octobre.

Le quatuor Tocadéo, pour sa part, a offert quelques pièces, dont la très belle Hallelujah de Leonard Cohen, et montré ainsi ce à quoi le public peut s’attendre le 6 octobre.

L’humoriste Guillaume Pineault a été hilarant avec sa prestation. Il remet ça ce soir (jeudi) puisqu’il propose son spectacle Détour qui en vaut vraiment un!

Pour sa part, le duo Jade Bruneau et Simon Fréchette-Daoust, qu’on verra sur scène le 2 décembre, a proposé un court extrait de son théâtre musical Clémence qui amène à redécouvrir l’œuvre de Clémence Desrochers.

En novembre, le 18, la scène du cabaret Guy-Aubert accueillera Renaud Paradis et Julie Daoust qui ont livré une interprétation des œuvres et de la relation qu’entretenaient Brel et Barbara.

La soirée a pris fin avec la performance de l’inimitable André-Philippe Gagnon qui retrouvera son public le 24 septembre avec son spectacle Monsieur Tout le monde, son plus intime en carrière, selon lui. « C’est plus intime, c’est davantage une conversation que j’ai avec le public. L’affaire, c’est que tous mes propos sont appuyés par des imitations. Si, par exemple, je parle du personnel en santé et les personnes qui bravent des bombes en Ukraine, arrive alors la chanson Heros de David Bowie. Il y a environ 75 imitations dans le spectacle. On s’amuse beaucoup », a-t-il assuré.

Sa prestation, mercredi, il l’a terminée avec une parodie de la chanson Le blues du businessman devenue Le blues du showman et qui évoque les années éprouvantes de la pandémie. Défilent les voix de 14 chanteurs québécois de Claude Dubois à Paul Piché en passant par Richard Desjardins, Plume et Tire le Coyote.

Chose certaine, il se réjouit de retrouver le public. « C’est le fun et les gens sont généreux. Ils ont le goût de sortir, de se faire divertir et moi j’ai beaucoup de plaisir. J’espère juste être contagieux », a confié André-Philippe Gagnon, lui qui n’a aucunement perdu la flamme et qui se dit toujours aussi motivé après 40 ans de carrière.

La programmation du Carré 150, c’est aussi des œuvres en danse, en théâtre de création, de même qu’en arts visuels où le centre d’art annonce une programmation « diversifiée et audacieuse ».