La magie de Noël s’est installée chez Georgette

Impossible de dire que Georgette Ducharme n’apprécie pas la magie de Noël. Surtout quand on voit tous les efforts déployés, année après année, pour décorer son sapin et surtout installer le village de Noël autour de celui-ci.

Aujourd’hui âgée de 88 ans, Georgette Ducharme n’a pas peur des grands projets. C’est pourquoi elle est toujours très heureuse, quand la mi-novembre arrive, parce que pour elle c’est le moment de sortir les caisses de décorations afin de les installer partout dans son appartement de Victoriaville.

Mais la pièce de résistance est définitivement le sapin et son village, ce dernier qui est constitué, entre autres, de 86 maisons en porcelaine, toutes illuminées. Il faut ajouter à cela une multitude de petits sapins, des lampadaires qui s’allument ainsi que différents personnages installés ici et là dans l’aménagement.

En fait, plus de la moitié de son salon est maintenant occupé par ses décorations. «Si j’avais plus grand, j’en mettrais plus. Je me restreins», commence-t-elle. Son installation est très élaborée, mais, selon elle, ce n’est rien comparativement à ce que sa fille fait chez elle. Chaque année, Georgette fait l’achat de nouvelles maisons qui viennent s’ajouter dans le village. «Maintenant je vise les grosses maisons», précise-t-elle.

Il lui faut, chaque fois, y aller méthodiquement pour placer ses décorations. Tout d’abord, elle monte le sapin artificiel (elle ne serait pas en mesure, une fois le village monté, d’aller donner de l’eau à un vrai arbre) puis installe des boîtes de différentes grandeurs à côté de celui-ci. Elle recouvre ensuite le tout d’ouate et y place des petites lumières.

Son sapin est minutieusement décoré, si bien qu’on ne perçoit presque plus les branches. Georgette y met, entre autres, des oiseaux, des guirlandes et même des glaçons artificiels qu’elle installe un par un. Elle les récupère aussi lorsqu’elle dégarnit son sapin et les serre patiemment.  «On en trouve plus aujourd’hui», déplore-t-elle.

Georgette peut mettre jusqu’à une semaine et demie à installer ses décorations pour que le tout soit à son goût. «Mais là je trouve qu’on ne voit pas assez mes deux églises… Faudrait qu’elles soient surélevées.»

Plusieurs personnes lui demandent pourquoi elle fait tout cela chaque année. Elle répond toujours que ça lui donne de l’énergie. «Je m’assois le soir devant et je lis. C’est tellement beau.» Georgette se considère également chanceuse d’être encore capable de le faire et elle en remercie d’ailleurs le petit Jésus comme elle dit.

D’être installée devant son arbre lui donne de l’énergie ce qui, selon elle, vaut bien tous les efforts. «C’est ma folie. Sans les décorations, ce ne serait pas Noël. Et elle en fait bénéficier ses enfants qu’elle reçoit encore dans le temps des fêtes. «C’est important Noël. C’est l’occasion de rassembler la famille. J’ai toujours aimé les fêtes», ajoute-t-elle.

Bien entendu, elle n’a pas toujours fait autant de décorations. Quand elle était jeune mariée, c’est son époux qui allait couper un arbre dans le bois qu’elle décorait ensuite. Puis elle a eu 10 enfants. Ce sont alors les cadeaux qui se retrouvaient sous l’arbre et qui agissaient à titre de décor. Puis elle a commencé petit à petit, maison par maison, à élaborer son village.

Georgette Ducharme a probablement encore plusieurs Noëls devant elle. La dame est très active et sa santé (malgré quelques petits malaises) est très bonne. Et tant que ce sera possible, elle insiste pour dire qu’elle fera son sapin et son village. «Pour moi, c’est sacré. Et quand je ne serai plus capable, mes filles viendront me les faire», dit-elle en souriant.