La fin de l’aventure télévisuelle de Claudelle Côté

On a appris vendredi dernier que ce n’est pas la résidente de Sainte-Hélène-de-Chester, Claudelle Côté, qui a remporté la finale de la téléréalité « Le lot du diable : la conquête de la mer », diffusée sur les ondes d’Historia.

Tout de même en entretien téléphonique, Claudelle a expliqué qu’elle était bien contente d’avoir vécu toute cette aventure tournée pendant un mois en Gaspésie l’été dernier. La femme de 31 ans a indiqué qu’elle était parvenue à visionner les émissions, un peu en décalage, elle qui confiait l’automne dernier ne pas regarder la télévision. Et lorsqu’on lui demande de commenter sa performance, elle explique que lors des émissions, on n’a pas beaucoup mis en valeur ses compétences. 

Il faut dire qu’elle avait décidé de participer à l’émission, notamment pour montrer que les femmes étaient capables de travailler fort physiquement. « Ils n’ont pas tout mis de l’avant. On m’a souvent vu faire de la bouffe, alors que j’allais aussi bûcher », a-t-elle mentionné. Malgré cela, elle indique qu’elle est bien satisfaite de voir que c’est Julie qui a remporté la finale de l’émission et les 100 000 $. Claudelle explique que pendant le tournage, elle a beaucoup « surfé » sur la vague, se laissant embarquer dans des promesses qui ne se sont pas toujours réalisées. « Mais cela fait partie de ma personnalité, ajoute-t-elle.

Et tous ces jours passés dans des conditions difficiles lui ont fait réaliser bien des choses, dont tout le gaspillage de notre mode de vie. « Là-bas, on n’avait pas besoin de grand-chose. Et quand on en avait besoin, on le faisait », résume-t-elle. Cela fait en sorte qu’elle souhaite désormais réduire sa consommation et être davantage autosuffisante. « J’ai tout ce qu’il faut pour y arriver », fait remarquer celle qui a de grands potagers et même une érablière. Sinon l’expérience de l’émission lui aura fait apprécier l’esprit d’équipe et de communauté. « J’étais un peu sauvage et ça m’a donné le goût de côtoyer davantage les gens », a indiqué l’éducatrice spécialisée qui travaille également à la Grange Pardue de Ham-Nord. Elle aura aussi découvert qu’elle n’était pas du tout compétitive. « Je voulais que tout le monde gagne. J’étais incapable de me dire que je le méritais plus que les autres », a-t-elle fait savoir. Cette bonté lui aura tout de même permis de se rendre en finale en restant elle-même, sans jouer de stratégie.

Ce mois passé dans les conditions des colons des années 30 lui aura permis d’aller au bout de ses capacités physiques et mentales, notamment lors de la finale où elle a subi un coup de chaleur. « Mais j’ai continué quand même », ajoute-t-elle. Dans toute cette aventure pour laquelle elle n’a que de bons mots, Claudelle aura connu des gens qui sont devenus pour elle une grande famille. « Maintenant on tourne la page », a-t-elle indiqué. Mais les défis resteront présents dans sa vie puisqu’elle se prépare maintenant à aller faire de l’alpinisme au Pérou. Une autre occasion pour elle de se dépasser.