Karyne Fournier veut faire lire les jeunes garçons
L’enseignante Karyne Fournier lance un mini-roman de 175 pages qui a été écrit afin d’encourager les jeunes garçons à lire.
Forte de son expérience de 13 ans en enseignement de différents niveaux au primaire, Karyne a remarqué que les garçons ont de la difficulté à s’intéresser à la lecture. C’est à la suite de leurs conseils qu’elle a concocté ce livre qui s’intitule Philippe et Sébio une lutte à finir!.
Elle s’est aussi inspirée de Sébio, un Béninois qu’elle a hébergé trois mois dans le cadre d’un projet Jeunesse Canada Monde. Plus vieux que celui du livre, son Sébio lui a tout de même donné plusieurs sujets à aborder, dont toutes les commodités auxquelles nous sommes habitués ici : l’eau chaude qui sort du robinet, les piscines privées, les femmes qui conduisent, etc. Elle a aussi voulu aborder les différences de régime alimentaire entre les deux pays et le statut marital aussi (polygamie).
Karyne a également pris soin, comme le demandaient ses jeunes consultants, de mettre beaucoup d’action et de commencer son récit en lion afin d’attirer immédiatement l’attention des jeunes lecteurs. Avec «achève-le, tue-le», l’attention du jeune lecteur est immédiatement captée… (que les parents se rassurent, on parle d’une partie endiablée de ballon chasseur).
Le livre raconte en fait l’histoire de la rencontre de Philippe et de Sébio qui sont, en quelque sorte, obligés d’être ensemble. Philippe, qui se fait intimider à l’école et qui passe sa frustration dans la cour d’école, et Sébio qui arrive au pays et doit s’adapter. Les deux devront s’aider mutuellement à traverser différentes embûches.
L’auteure a voulu aussi inclure, dans son livre, des proverbes africains rigolos et a déjà annoncé que le mini-roman aura une suite.
Le dessin de la page couverture a été réalisé par Jean-François Senay et ceux de l’intérieur sont une gracieuseté de Marie-France Gouin qui est aussi l’éditrice d’Audace et Caboche (la maison qui édite le livre).
Le lancement aura lieu le samedi 15 octobre au gymnase de l’école Notre-Dame-des-Bois-Francs (l’école où enseigne Karyne bien entendu) dès 13 h 30. Au programme, tirages, surprises et même des mises en scène théâtrales de certains passages du livre.
Son souhait le plus profond : donner le goût de la lecture aux garçons, même si le livre s’adresse également aux filles. «J’aimerais aussi que les lecteurs comprennent ce que vivent les immigrants et l’importance de bien les accueillir», ajoute-t-elle. Elle parle aussi de la gestion de la colère, à laquelle les gars sont souvent aux prises. «Ce qui explique le «punching bag» de la page couverture qui sert à se défouler», soutient l’auteure.
Un premier livre pour jeune public
Pour Karyne, il s’agit d’un premier livre pour jeune public. Elle a déjà écrit, à compte d’auteur, deux livres, le premier intitulé Et patati et patata en 2004 et l’autre en 2008 Petite patate. Il s’agissait davantage de livres pour adultes. Aussi avec ses élèves de sixième année, à trois reprises, elle a réalisé des livres avec la maison d’édition à compte d’auteur, Les Carnets de Dame Plume.
Mais c’est la première fois qu’elle écrit toute seule pour le jeune public. «Il faut choisir chaque mot avec attention, leur offrir de l’action pour ne pas les perdre», a-t-elle remarqué. Le mini-roman sera disponible dans toutes les librairies étant distribué par Éditio.