« Je t’écrirai encore », le récit touchant de Nicolas F. Paquin
Le dernier livre de Nicolas F. Paquin « Je t’écrirai encore » vient tout juste d’être lancé. Il raconte le Québec des années quarante, pendant la Deuxième Guerre mondiale, grâce à la correspondance de deux frères.
Nicolas F. Paquin habite Danville depuis quelques années et agit à titre d’enseignant de français à Victoriaville. Il est passionné non pas par la guerre, mais bien par les gens qui gravitent autour. Il a d’ailleurs une certaine expertise dans le domaine qui l’inspire depuis plusieurs années.
Pour cette publication, l’auteur raconte l’histoire de Chénier Boisvert, un jeune homme parti à la guerre pour se libérer de sa famille. Il laisse toutefois derrière lui son frère cadet, Ébène, avec qui il entretiendra toutefois, une correspondance régulière (il termine toujours se lettre en lui promettant qu’il lui écrira encore), racontant sa vie et ses émotions lui qui est parti loin de la maison.
Ces lettres échangées permettent non seulement aux deux frères de garder un contact précieux, mais aussi d’encourager le plus jeune à lire et écrire et lui donner l’occasion de faire des bons choix de vie.
Des deux côtés de l’océan Atlantique, des batailles se livrent. Elles sont certes différentes, mais tout aussi importantes. Mais au bout du compte, les deux jeunes hommes aspirent simplement à une vie meilleure.
Avec ce roman publié chez Mains Libres, l’auteur vient démontrer l’importance de la mémoire, des bons et des mauvais moments, mais également donne un sens à ces soldats qui ont donné leur vie pour leur pays et leur famille. « Les gens qui partaient à la guerre à cette époque le faisaient pour plusieurs raisons notamment pour fuir la réalité du Québec à ce moment, un peu comme Chénier », explique-t-il.
Dans son travail artistique, Nicolas veut donner la parole aux personnes qui ont subi les guerres et qui en sont revenues (ou pas) marqués à jamais.
Son écriture est touchante, tout comme la correspondance des deux frères qui, au fil des pages, devient plus profonde et ouverte.
Il dresse ainsi un portrait réaliste du Saint-Jean d’autrefois, relatant des rues ou des lieux qui permettent au lecteur de bien saisir l’ambiance de l’époque.
Ce livre est donc un bon moyen d’aborder un sujet délicat tout en évitant le fatalisme. Évocateur, son récit aborde des thèmes dont on ne souhaite pas nécessairement se souvenir, autant du côté civil que militaire, mais dont il faut garder une trace.
« Tout mon travail d’écriture chemine vers le thème de la mémoire, du sens qu’elle porte », explique celui qui a une quinzaine de publications à son actif.