Isabelle de Blois sacrée artiste de l’année

C’était soir de gala jeudi alors que se tenait le 18e GalArt, organisé par Culture Centre-du-Québec au cabaret Guy-Aubert du Carré 150 de Victoriaville. L’événement a permis de nommer la cinéaste photographe de Saint-Ferdinand, Isabelle de Blois, artiste de l’année.

Elle est en effet repartie avec le prix du Conseil des Arts et Lettres du Québec (CALQ) pour l’artiste de l’année au Centre-du-Québec, de même qu’avec le prix  de la catégorie « Arts visuels » pour l’exposition intitulée « Du bout du monde à ici ». L’artiste n’a pas manqué de souligner qu’elle était très honorée de recevoir ces reconnaissances. Elle a également indiqué qu’elle était revenue à ses premières amours, la photographie, et qu’après avoir semé plusieurs graines ici et là, elle en récoltait désormais les fruits.

Mme de Blois a tenu également à remercier tous les collaborateurs avec qui elle œuvre dans la région, qu’il s’agisse du Parminou ou de la MRC de L’Érable, par exemple, confiant que ces partenariats étaient précieux. « Je remercie la vie pour des projets réalisés grâce aux gens du milieu. La région est hyperdynamique et j’y ai trouvé des complices qui ont une confiance indéfectible », a-t-elle apprécié.

Pour le prix du CALQ, la gagnante était en lice avec l’artiste multidisciplinaire Véronique Pepin et l’autrice-compositrice-interprète Emily Skahan.

Le gala a également été l’occasion de reconnaître le travail du cinéaste de Saint-Norbert-d’Arthabaska, Serge Giguère. En effet, on lui a remis, lors de la soirée, le prix hommage. C’est sa complice des Productions du Rapide-Blanc (et la mère de ses enfants), Sylvie Van Brabant, qui a présenté le cinéaste, rappelant son imposant parcours et les prix remportés pendant sa carrière (qui se poursuit), dont le prestigieux prix Alber-Tessier reçu en 2021. Une partie de la capsule réalisée pour la Fabrique Culturelle a également été présentée pour expliquer son impressionnant parcours.

Quant au principal intéressé, il est monté sur scène et a expliqué qu’il avait toujours du plaisir à mettre en lumière des histoires locales qui « présentent des émotions universelles ». En effet, plus de la moitié de ses films portent sur des gens de la région, qu’il s’agisse d’Oscar Thiffault ou de l’abbé Raymond Roy, pour ne nommer que ces deux-là. Il a ajouté qu’il travaillait actuellement sur un documentaire réalisé à partir d’archives, dont le sujet est Maurice Richard. 

Les autres gagnants

Sept autres prix ainsi que le coup de cœur du jury ont également été décernés lors du gala. Alexandra Tourigny-Fleury a reçu le prix « Début de carrière professionnelle » pour le projet « Pandéformance, rafistoler le tissu social », dont elle était la commissaire et qui a été présenté à l’Atoll de Victoriaville.

Le prix « Arts de la scène » a été décerné à Jacinthe Lavoie et Jean-Luc Lavigne pour leur spectacle « Appelle-moi Dame oiseau ». Annie St-Jean a, de son côté, obtenu le trophée dans la catégorie « Arts médiatiques » pour le vidéopoème « Du vivant ».

Du côté du prix « Diffusion », la Fondation Grantham a été choisie pour son exposition « Querelle entre deux puces pour savoir à qui appartient le chien sur lequel elles vivent » de Richard Ibghy et Marilou Lemmens.

Pour ce qui est du prix « Littérature », il a été remporté par Mélanie Grenier pour son roman intitulé « Mon fermier rose », alors que le prix « Initiative jeunesse » a été attribué à DRAC art actuel de Drummondville pour son projet de refonte du programme de médiation.

C’est un jury formé de pairs et provenant de la Côte-Nord qui a déterminé les gagnants des différentes catégories. Il a également proposé son coup de cœur qui a été remis à l’écrivaine Claude Desrosiers.

De plus, chacune des MRC a remis une mention spéciale, reconnaissant le dynamisme de cinq organismes de loisirs culturels de leur territoire. La MRC d’Arthabaska a reconnu l’importance du Concours Solistes et petits ensembles, celle de Bécancour la Société acadienne Port-Royal, alors que la MRC de Drummond a souligné l’apport de la Fondation de l’église Saint-Georges. Du côté de la MRC de L’Érable, c’est la Troupe Ensemble qui a été honorée et pour ce qui est de la MRC Nicolet-Yamaska, elle a mis en lumière la Corporation des amis du théâtre Belcourt.

La soirée a également été l’occasion d’apprécier trois performances. Une première en théâtre avec Hélène Desperrier et France Beaulé du Parminou puis en chanson avec Mathieu Samson et une dernière en danse et musique, mettant en vedette Érika Morin et Danys Levasseur. L’animation était assurée par Zoé Lamontagne et la musique par le DJ Gabriel Lacroix.

Quant à l’œuvre-trophée remise à chaque gagnant, elle a été conçue par Annie St-Jean.

C’est sous le thème « retour en piste » qu’avait lieu l’événement qui revenait en « présentiel ». Sans s’être interrompu à cause de la pandémie, le GalArt a toutefois été offert sous forme virtuelle au cours des deux dernières années. Bien sûr, tous étaient très heureux de se revoir « en vrai » pour cette belle occasion qui permet de mettre en lumière tout le talent artistique du Centre-du-Québec.