Installations sonores : 10 œuvres à écouter et regarder

La fascination pour les installations sonores dans l’espace public de Victoriaville, organisées dans le cadre du Festival international de musique actuelle (FIMAV), se fait toujours sentir. Les citoyens, jeunes et grands, profitent de la semaine pour découvrir les œuvres qui se sont installées au parc Sainte-Victoire, sur la rue Notre-Dame et au Carré 150.

Rencontré pour une visite du circuit, le commissaire Érick d’Orion a expliqué que la cuvée 2025 avait de quoi retenir l’attention. Elle propose, en nouveauté cette année, la création d’une œuvre en direct. Celle-ci s’intitule « Danser entre forains » et est réalisée par MMV2005, un trio de Québec. Les trois artistes se sont installés à l’extérieur, tout près de la Vélogare (au gazebo), et ils animent l’espace avec des performances. 

Aux abords du sentier, Giuseppe Masia propose « Rip de Needle », qui met en vedette des vinyles et trois tourne-disques faits à la main. Sur ceux-ci tournent des disques en verre, qui viennent aborder le thème de la mémoire ou des traces qu’on laisse. Le même artiste présente, dans la vitrine de Gérald Musique, une variation de son œuvre. Cette fois la platine fait tourner un vinyle fragmenté et recomposé, explorant le rapport entre le support et le contenu.

À côté, dans l’édifice de la Vélogare, Léa Boudreau et Simon Chioini ont installé « Bruit de front ». Le duo propose un projet sonore et électronique inspiré de son environnement. Les deux artistes investissent le lieu d’exposition, s’en inspirent et y installent différents dispositifs sonores qui viennent créer ou capter des sons.

Au terrain de pétanque, Félix Blume a installé « Cello Suites », une installation sonore et vidéo. Elle présente d’anciens moulins à vent de l’Arizona qui ont été modifiés pour faire jouer des violoncelles, créant une suite improvisée qui varie au gré du vent.

Un peu plus loin, tout près de la bibliothèque, « Mur lumineux », du Théâtre Rude Ingénierie, fascine avec son œuvre lumineuse et sonore. Il s’agit d’une sculpture mécanique de « spots » d’éclairage sur lesquels défilent les filtres couleur, et ce, en réaction aux sons ambiants. À la bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot, on retrouve la « Texturologie vibratoire » de Max Boutin qui met en vedette le skateboard sous différentes textures.

Du côté de la rue de la Gare, « Andante » est la seconde installation proposée cette année par Félix Blume. Elle a été réalisée en association avec le centre d’artistes Avatar de Québec. Elle est composée de chaussures qui s’activent et montrent ainsi le tempo de ceux qui les portent. 

On peut aussi apprécier dans cette petite rue le « Lance-corde » du Théâtre Rude Ingénierie qui fait bouger, selon une musique ou des mouvements, une corde en suspension dans les airs.

Finalement ,au Carré 150, on peut apprécier l’imposante et élaborée installation de Pascale Leblanc Lavigne intitulée « Il restera toujours quelques nuages à pelleter ». Elle est formée de différents mécanismes évoquant la neige. Balai, pelle, mitaines sont quelques éléments à y découvrir.